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Opération de l’Icac à Chamouny : 30 victimes dénoncent trois «casseurs» présumés

Icac L’Independent Commission against Corruption s’est lancée aux trousses des prêteurs sur gages.

Une descente de la commission anticorruption, le jeudi 7 septembre, aux domiciles de trois présumés « casseurs », à Chamouny, a abouti à la saisie de titres de propriété estimés entre Rs 70 millions et Rs 100 millions.

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Grosse opération de l’Independent Commission against Corruption (Icac) dans la matinée du jeudi 7 septembre, à Surinam, dans la région de Chamouny. La commission anticorruption a interpellé trois individus lors d’une descente. Il s’agit d’Azareesing Kanhye, de sa sœur Oumawtee et de leur beau-frère Assad Sookun. Ces personnes sont soupçonnées d’avoir agi en tant que prêteurs sur gages, communément appelés casseurs, dans la région sud du pays depuis quelque temps. Durant l’opération de l’Icac, des biens et des titres de propriété dont la valeur est estimée entre Rs 70 millions et Rs 100 millions ont été saisis. La somme de Rs 300 000 et des bijoux ont aussi été saisis.

Interrogés par l’Icac, les suspects ont nié toute implication dans une quelconque activité illégale. Concernant les contrats de propriété saisis, ils ont gardé le silence. Leur interrogatoire devrait se poursuivre ce vendredi 8 septembre. Ils ont été autorisés à rentrer chez eux jeudi après-midi. Selon des sources proches de l’Icac, les trois suspects devraient être traduits devant la justice la semaine prochaine. Ils auront à se présenter à nouveau à la commission anticorruption lundi pour être confrontés aux accusations des plaignants.

Les emprunteurs ayant sollicité l’intervention de l’Icac ne parvenaient jamais à rembourser l’argent emprunté, car ils étaient confrontés à des taux d’intérêt jugés trop élevés. Certains auraient ainsi perdu leur maison pour un prêt de seulement Rs 13 000.

Remboursements mirobolants

Les suspects, qui ne travaillent pas, affichent des signes de richesse. Ce qui en fait sourciller plus d’un. Leur train de vie est un élément déterminant dans cette affaire. « Ils menaient la belle vie, sans travailler », raconte un habitant de la région. « Zot pret kas lor gro lintere. »

Une des victimes a raconté son calvaire. « J’ai été confronté à des difficultés financières en 2015. J’avais contracté un emprunt de Rs 55 000. Les conditions : un remboursement de Rs 110 000 à raison de 20 mensualités de Rs 5 500. Mais après quelques mois, le casseur m’a demandé de lui rembourser toute la somme. »

Selon le plaignant, le casseur a aussi exigé des bijoux et ses titres de propriété. Ce dernier, qui opérait en association avec deux de ses proches, n’hésitait pas à proférer des menaces pour obtenir les remboursements mirobolants. « Kan pa peye li ramas kart pansion. Li pran ipotek later e lakaz. Li dir donn televizion ou pran loto bann viktim », explique la victime.

Cette dernière ne cache pas sa satisfaction quant à l’opération menée par la commission anticorruption pour interpeller les suspects. « Se enn zoli travay ki Icac inn fer. D’autres victimes comptent se faire connaître et dénoncer leurs bourreaux », affirme-t-il.

Un autre habitant du Sud affirme qu’il y a un mois, le casseur a fait l’acquisition d’un bungalow, de manière illicite, dans le cadre de ses transactions. Abdel (prénom modifié), une autre victime, avance avoir contracté un emprunt de Rs 120 000, en 2016. Alors qu’il éprouvait des difficultés à rembourser, le casseur lui a soutiré Rs 550 000.

 

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