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Offshore mauricien ciblé par Wikileaks et Al-Jazeera - Mahesh Doorgakant : «Il faut d’abord se renseigner sur la nature de ces transactions»

Le ministère des Services financiers maintient qu’il travaille en collaboration avec les autorités étrangères sur le sujet.

L’image du secteur offshore de Maurice est une fois de plus écornée. Des documents, baptisés « Fishrot Files » mis au jour par Wikileaks en novembre et sur lesquels a enquêté Al-Jazeera, prouvent une « affaire de corruption entre une société de pêche islandaise et des hauts fonctionnaires et politiciens en Namibie ». 

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Cette enquête indique que la société de pêche en question, SAMHERJI, a créé une firme subsidiaire à Maurice pour ne pas avoir à payer de taxes en Namibie. « It exposes that lofty promises made by SAMHERJI, to build infrastructure in the country and create jobs, were never fulfilled. On the contrary, the company used its international corporate structure to transfer proceeds from the operations straight out of the country. This was done through intermediaries it controls in Cyprus and in the tax-haven of Mauritius », souligne l’enquête qui précise que des millions de dollars ont été sortis d’Afrique pour arriver sur des comptes bancaires de Maurice. 

Sollicité pour une réaction, Mahesh Doorgakant, président de l’Association of Trust & Management Companies (ATMC), est hors de lui. « C’est déplorable de voir que de telles accusations sont faites sur notre secteur financier alors que nous avons à Maurice une juridiction claire. Il faut d’abord se renseigner sur la nature de ces transactions. On ne peut toutefois pas faire de commentaires approfondis, car le gouvernement mène son enquête », a-t-il expliqué. 

Mahesh Doorgakant est convaincu que les investisseurs avisés ne tiennent pas compte de tout ce qui est publié. « Ils sont de plus en plus prudents. Ils feront leurs recherches eux-mêmes avant de tirer des conclusions », a-t-il dit. « Nous continuerons à faire notre travail en nous assurant que la juridiction continue à inspirer confiance. Nous éduquerons nos partenaires et nos clients qui savent, en général, que nous sommes une juridiction de substance », dit-il.

Le ministère des Services financiers rassure 

Contacté par Le Défi Plus le vendredi 3 janvier 2020, le ministère des Services financiers et de la Bonne gouvernance rassure toutes les parties concernées que le secteur des services financiers et l’offshore à Maurice adoptent les meilleures pratiques et normes internationales. « Les autorités mauriciennes travaillent depuis plus d’un an sur le sujet en étroite collaboration avec les autorités compétentes à l’étranger. Elles se sont échangé des informations », a indiqué le ministère avant d’ajouter : « Nous prenons les mesures appropriées pour protéger la bonne réputation de Maurice en tant que centre financier international. »

 

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