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Océanographie : en quête d’eau potable dans nos lagons

Lagon Nos lagons recèlent des richesses insoupçonnées.

C’est dans les lagons du pays que le Mauritius Oceanography Institute veut extraire de l’eau douce afin d’aider à atteindre l’objectif 24/7.

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La Central Water Authority (CWA) n’est plus seule dans la mission visant à fournir de l’eau potable 24/7 à travers le pays. Le Mauritius Oceanography Institute (MOI) a décidé de la rejoindre en lançant plusieurs projets pour la production d’eau potable, notamment à travers la recherche de sources d’eau potable souterraines… en plein lagon !

Le nouveau président de la MOI, Prem Saddul, qui a présidé le conseil d’administration de la CWA dans le passé, n’est pas étranger à ce développement. « Pour parvenir à fournir l’eau 24/7 à l’ensemble du pays, il y a aussi d’autres possibilités, explique Prem Saddul au Défi Quotidien. À l’institut, nous avons identifié beaucoup de régions où il y a un phénomène de upwelling, à savoir des sources d’eau douce, dans nos lagons. »

Ces sources sont souterraines et le MOI a déjà produit une carte qui identifie leur position autour du pays. On les retrouve ainsi dans des régions comme Trou-d’Eau-Douce dans l’Est, Trou-aux-Biches au Nord ou encore Flic-en-Flac dans l’Ouest. Les possibilités existent donc dans toutes les régions. « Nous projetons de capter cette eau pour la remettre ensuite à la CWA », ajoute Prem Saddul. Ce dernier explique que le MOI et la CWA travailleront de concert sur ce projet. « I will make it happen », promet-il.

Autre projet du MOI pour augmenter la capacité de production d’eau potable : le dessalement. « Il y a un accord G-to-G avec la Chine sur le sujet, explique Prem Saddul. Nous allons vers le dessalement de l’eau de mer à travers un processus plus écologique qui utilise des panneaux photovoltaïques pour l’alimenter en énergie. » Les discussions avec la Chine remontent à 2016, lors d’une mission de Pravind Jugnauth alors qu’il n’était encore que ministre des Finances.

Le processus de dessalement envisagé coûterait moins cher. Ce procédé devrait notamment être utilisé dans le secteur de l’hôtellerie.

Il faut toutefois rappeler que l’option du dessalement ne fait pas l’unanimité au sein même du gouvernement. Si le projet intéresse les décideurs au niveau du Prime Minister’s Office (PMO), le ministère de tutelle, à savoir celui de l’Énergie et des Services publics, d’Ivan Collendavelloo, a émis des réserves sur le sujet. L’un des arguments du ministère est qu’il faudrait surtout se concentrer sur le remplacement des tuyaux pour limiter les pertes dans le réseau de distribution, le pays étant suffisamment arrosé pour ne jamais manquer d’eau. L’autre souci concerne l’écologie : l’extraction d’eau de mer pourrait bouleverser l’écologie marine et il y a des interrogations sur ce qu’on ferait du sel qui resterait à la fin du processus.

 

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