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Obscénités au parlement : warning de la police à Tarolah

Latchmee Devi Adheen a sollicité une Precautionary Measure contre Kalyan Tarolah mercredi. Elle demande à la police d’ordonner à cet élu de l’Alliance Lepep dans la circonscription Montagne-Blanche/Grande-Rivière-Sud-Est (no 10), d’arrêter de l’appeler ou de lui envoyer des messages et des photos.

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Des policiers affectés au poste de Pope Hennessy ont convoqué le Parliamentary Private Secretary (PPS) mercredi après-midi. Ils ont servi une mise en garde à Kalyan Tarolah à la suite de la Precautionary Measure demandée par Latchmee Devi Adheen. L’homme a par la suite été autorisé à rentrer chez lui.

Après les premières photos et vidéos mises en circulation mercredi – dont certaines sont de caractère obscène –, d’autres vidéos ont fait leur apparition jeudi. On peut y voir le PPS faisant des gestes avec sa langue alors qu’il était au volant de sa voiture. Certaines photos auraient été faites alors que Kalyan Tarolah assistait aux travaux de l’Assemblée nationale en avril.

Ce membre du gouvernement aurait également promis un emploi à la plaignante à Mauritius Telecom, vu qu’il entretiendrait de bonnes relations avec le Chief Executive Officer de cet organisme parapublic. Kalyan Tarolah aurait envoyé plusieurs messages et photos à cette femme, avant que la mère de cette dernière ne découvre ces sextos.

La mère de Latchmee Devi Adheen a par la suite exprimé sa colère à Kalyan Tarolah. À son tour, ce dernier aurait menacé la maman de lui faire perdre son emploi. Il aurait laissé entendre que le parti politique auquel il appartient est « fort ». Quant à Kalyan Tarolah, il est resté injoignable.


A-t-il commis un acte illégal ?

À quoi s’expose le PPS Kalyan Tarolah ? C’est l’une des questions qui se posent dans le sillage des échanges WhatsApp et des photos qui circulent sur les réseaux sociaux.

L’article 46(h) de l’Information and Communication Technologies Act stipule qu’une personne qui utilise un équipement de télécommunication pour envoyer des messages insultants, menaçants, obscènes ou offensants commet un délit. L’auteur d’un tel délit s’expose à une amende n’excédant pas un million de roupies et une peine d’emprisonnement maximale de cinq ans.

Il faut d’abord déterminer si l’échange a bel et bien eu lieu entre deux personnes consentantes ou pas. « Si le destinataire était consentant, il n’y a pas de souci, mais si cette personne affirme être victime, cela change tout. Si les deux personnes avaient une relation à un certain moment, ce serait à la police d’établir jusqu’à quel moment il y avait consentement et si les messages ou les photos ont été échangés après cette période », explique Krishna Oolun, ancien directeur exécutif de l’Information and Communication Technologies Authority.

C’est au Central Criminal Investigation Department d’enquêter en s’appuyant sur l’expertise de l’IT Unit qui vérifiera les équipements utilisés. Il faudra d’abord que la personne se disant offensée porte plainte. Latchmee Devi Adheen ne l’a pas encore fait. Autre point : si des vidéos et des photos obscènes circulent sur Internet, la police doit ouvrir une enquête pour établir qui les a postés, car il s’agit d’un acte illégal.

 

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