Nuit de terreur à Îlot : agressé par huit malfrats, un couple vit dans la peur

Atish, son épouse Nirmala et leur fille de huit ans ont été attaqués à leur domicile à Îlot le 2 juillet.

Le couple a participé à une parade d’identification le vendredi 14 juillet. Mari et femme ont reconnu l’un des individus qui se sont introduits chez eux. Il s’agirait d’un règlement de comptes. Depuis, la petite famille vit dans la peur.

La querelle aurait pour toile de fond une affaire de règlement de comptes. Une famille habitant îlot s’est retrouvée face à un groupe de huit individus armés jusqu’aux dents à son domicile le 2 juillet, aux petites heures. Bilan : mari et femme ont été blessés, leur fille de huit ans traumatisée et leur maison saccagée.

Le couple a porté plainte à la police le même jour. Cela fait déjà trois semaines. Atish, 42 ans, et son épouse Nirmala déplorent toutefois le fait qu’aucune arrestation n’ait eu lieu jusqu’à présent. « L’agresseur circule même librement devant ma résidence », soutient le père de famille.

Le vendredi 14 juillet, son épouse et lui ont été invités à une parade d’identification. « Nous avons positivement reconnu l’un de nos agresseurs. Sauf que nous n’avions pas encore complété notre première enquête. La police de Rivière-du-Rempart a exigé de plus amples détails dans cette affaire. »

Le couple a décidé de retenir les services d’un avocat et a complété sa déposition à la police. Au poste de Rivière-du-Rempart, on indique qu’une enquête a été ouverte et qu’elle est placée sous la supervision de l’ACP Ramsurrun.

Il était 2 h 30 du matin, le dimanche 2 juillet, quand Atish et Nirmala, qui dormaient à poings fermés, ont entendu un bruit sourd provenant de l’extérieur de leur maison. En allant voir ce qui se passait, le père de famille a constaté qu’un groupe d’individus armés tentait de pénétrer la maison. « Ils ont brisé les vitres de la porte d’entrée et de la fenêtre », relate Atish. Il affirme qu’il a tenté de les repousser, mais en vain. « Kouma pa ti ena vit, zot inn avoy lamin par antivol ek zot inn ris mwa. Zot finn resi ouver laport », poursuit le père de famille.

« Battue avec une barre de fer… »

Une fois à l’intérieur de la maison, une vive altercation a éclaté. Nirmala a accouru pour porter secours à son époux. Elle a essayé de ramener le groupe de malfrats à la raison. « J’ai reconnu quatre de ces personnes qui sont des habitants de la localité. L’un d’eux a eu un différend avec mon époux il y a trois mois. Linn dir : ‘Finn gagn trwa mwa depi to ti bat mwa. Aster to pou kone’. Zot ti pe rod mo misie mem pou bate. Mo finn vinn devan pou anpes zot », souligne Nirmala.

Elle s’est retrouvée au milieu du conflit. Elle a d’ailleurs encaissé le premier coup. « Zot finn ris mwa e desir mo rob. L’un d’eux m’a battue avec une barre de fer. Un autre a lancé des bouteilles de bière sur le mur. Ma fille, réveillée par ce brouhaha, a assisté à l’agression. Elle a crié après avoir reçu un morceau de bouteille dans la bouche », ajoute la mère de famille. Les agresseurs s’en sont ensuite pris à Atish. Ils l’ont tabassé avant de s’enfuir.

Alertée, la police de Rivière-du-Rempart s’est rendue sur les lieux. Les agents ont conduit Atish à l’hôpital SSRN de Pamplemousses. Il en est sorti avec de multiples blessures. Nirmala a elle aussi été sérieusement blessée. Elle a subi une fracture au bras gauche et une blessure à la tête ainsi qu’au visage. « Notre fille a été traumatisée par cet incident », déplore-t-elle.