Explik Ou Ka

Nuisance sonore : les commerçants qui utilisent des haut-parleurs à l’amende

Un commerçant qui utiliserait un haut-parleur ou amplificateur pour faire la publicité de ses produits dans un lieu public risque une amende allant jusqu’à Rs 50 000. En cette période de fêtes, la police de l’Environnement veille au grain.

Publicité

Ils se déplacent à travers l’île pour vanter leurs produits. Ces commerçants vont de village en village. Pour attirer la clientèle, essentiellement les ménagères à domicile, ils se servent d’un haut-parleur fixé sur le toit de leur véhicule pour annoncer leur présence.

« Il se trouve, trop souvent, que certains commerçants abusent un peu trop du volume. Ce qui devrait être une annonce bien accueillie se transforme souvent en martyre pour les tympans », explique R.K., un habitant de Petit-Raffray qui était à l’antenne d’Xplik ou K lundi.

Ce père de famille dénonce une nuisance sonore et confie un incident dont il a été victime : « La semaine passée, j’ai reçu la visite dans mon quartier d’un commerçant qui vantait des produits d’entretien de la maison. Il a mis son haut-parleur à fond la caisse. C’était infernal. Je me suis plaint auprès du marchand : il m’a giflé quand j’ai tenté de le raisonner. Ma fille révisait pour ses examens. Ma mère malade faisait sa sieste. Vous imaginez la situation. Ce marchand a fait le tour du village à plusieurs reprises. C’était très irritant ! »

Il existe plusieurs techniques de vente. La plus utilisée chez nous consiste à fixer un haut-parleur sur le toit d’un véhicule et à sillonner les routes et les localités du pays. Une technique adoptée depuis des lustres par les marchands de glaces de notre enfance. Qui ne se souvient pas de la traditionnelle camionnette multicolore et sa musique caractéristique qui revient en boucle ?

Une dizaine de contraventions

La tradition de nos marchands de glaces ambulants subsiste, dans nos villes, nos villages et surtout sur les plages. Aujourd’hui, cette technique de vente a été adoptée par divers marchands vendant des produits d’entretien de la maison et autres. Ce qui ne manque pas de perturber la tranquillité des zones d’habitation. Autre temps, autre accueil : le Mauricien est de moins en moins tolérant par rapport à la pollution sonore.

Sollicité à ce sujet, l’inspecteur Jean Nobin Brasse évoque l’article 4 de l’Environment Protection (control of noise) Regulation 2008. Il interdit la pollution sonore via un haut-parleur ou un amplificateur en un lieu public.

« Ces commerçants sont passibles d’une amende ne dépassant pas Rs 50 000 selon la loi. Un commerçant n’a pas le droit de jouer de la musique ou autre sonnerie. À moins qu’une organisation ait obtenu l’autorisation du commissaire de police, comme c’est le cas lors des meetings. Il y a la loi et l’esprit de la loi. À la police de l’Environnement, nous mettons l’accent sur la sensibilisation. Dans un premier temps, on tentera de raisonner le commerçant. S’il se montre récalcitrant, on lui servira une contravention », explique l’inspecteur.

La police de l’Environnement a servi une dizaine de contraventions dans la capitale. En cette période festive, des officiers seront présents à travers l’île pour veiller à ce qu’il n’y ait aucune transgression de la loi.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !