Noyade d’une fillette de 10 ans - Ses parents : «Nous ne savions pas si notre fille était partie à la mer»

Ils sont complètement abattus depuis que leur fille unique Channen Château (10 ans) a péri noyé, le dimanche 19 novembre, dans le lagon de Tamarin. Depuis ce jour-là, la joie a laissé place à une profonde tristesse et l’incompréhension. Un jour noir pour les parents de la petite Channen, à Camp-Diable.

Les parents de Channen, Gino (43 ans) et Natacha (30 ans), sont anéantis. Ils disent ne pouvoir vivre sans leur fille. « Channen était partie chez son oncle pour passer les vacances scolaires. Elle était ravie et on ne s’imaginait pas qu’on la voyait pour la dernière fois. Quand nous avons appris que Channen a péri noyée, nous étions sous l’état de choc. D’ailleurs, nous ne savions pas si notre fille était partie à la mer. »  

« Mon monde s’est écroulé et ma vie a viré au cauchemar. Mon cœur de mère saigne quand je pense que Channen n’est plus de ce monde. Ma fille ne savait pas nager. Si j’étais avec elle, ce drame aurait pu être évité. Channen était la lumière de ma vie. Mo lavi finn vinn nwar depi Channen finn kitt sa lemond-la. Elle va beaucoup nous manquer. Je ne suis toujours pas prête d’oublier cette tragédie. Je suis terrassée par une immense tristesse et j'ai perdu la joie de vivre. Channen apportait beaucoup de bonheur et égayait la famille. J’ai perdu mon trésor », se désole Natacha.

Pour Natacha, sa fille Channen était très active et appliquée dans ses études. « Channen était une fille brillante. Elle aspirait à devenir enseignante. Elle était joviale et était aimée de tout le monde. Ma fille a perdu la vie à un très jeune âge. Ma fille restera toujours vivante dans mes pensées. C’est douloureux de perdre son enfant. Ma vie n’a plus de sens sans elle. »

Gino, le père de Channen, est accablé. « Ma fille et moi étions très proches et je ne peux imaginer la vie sans elle. Channen a laissé un vide immense dans le cœur de tous ceux qui l’aimaient. Malgré le fait que Channen ait tragiquement quitté ce monde, je ressens toujours sa présence dans notre maison. Sa voix résonne à chaque instant dans ma tête et dans mon cœur. Channen était une fille très adorable. J’ai perdu mon trésor pour toujours. J’ai également un fils de 4 ans et il se remet lentement. »

« Après la mort de ma fille, je n’ai plus le courage pour laisser partir mon fils chez les proches pour ses vacances. J’ai voulu voir ma fille grandir, mais le destin en a décidé autrement. Son passage sur terre a été très court. Je me souviens toujours de ces derniers mots. Au téléphone, elle m’avait dit que ‘mo pe byen amize’ », se remémore Gino.

Le dimanche 19 novembre, Channen s’est rendue à la plage de Tamarin en compagnie de ses proches. La fillette jouait près de la rive quand à un certain moment, elle a été emportée par une grosse vague. Channen a été repêchée et transportée à l’hôpital de Rivière-Noire, où sa mort a été constatée. L’autopsie, pratiquée par la docteure Shaila Prasad-Jankee, a attribué le décès à la suite d’une asphyxie due à la noyade.