Sa première sortie entre amis lui a coûté la vie. Jay Useree (14 ans) a péri noyé à Cascade Savanne, dans le Sud du pays, dans l’après-midi du jeudi 30 novembre. L’adolescent, qui fréquentait le collège Impérial, à Curepipe, se faisait une joie d’avoir été promu en Form IV.
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Du haut de ses 14 ans, Jay Useree avait toute la vie devant lui. Mais le sort en a décidé autrement. L’habitant de Surinam a péri noyé, le jeudi 30 novembre, à Cascade Savanne, lors d’une sortie entre amis. Ce sont les gardes-côtes de Souillac qui ont repêché son corps sans vie. Les funérailles de l’adolescent, qui fréquentait le collège Impérial, à Curepipe, sont prévues ce vendredi 1er décembre.
Ses quatre amis, âgés de 13 à 17 ans et habitant eux aussi Surinam, ont été interrogés par la police avant d’être autorisés à partir. C’est Jay Useree qui leur a demandé de faire une virée à la rivière de la localité, histoire d’y préparer une salade et de la déguster sur place. Après leur en-cas, ils disent avoir marché jusqu’à Cascade Savanne. « Nou finn asiz e nou finn koze. Ariv enn ler, nou finn desid pou retourn lakaz. Nou ti pe marse pou nou retourne kan enn kout Jay finn dir nou li pe zet dan delo ek ki li pou naze pou retourne. » Les quatre amis racontent que l’adolescent s’est alors jeté à l’eau tandis qu’ils poursuivaient leur chemin, tout en ayant les yeux sur lui.
Sauf qu’à un certain moment, Jay Useree s’est retrouvé en difficulté. « Nous nous sommes jetés à l’eau pour tenter de le sauver. Mais il a tout à coup disparu. Nous avons aussitôt alerté la police », ont expliqué les mineurs aux enquêteurs. La police a averti la garde-côtière de Souillac qui a monté une opération de recherches. Le corps sans vie de Jay Useree a ensuite été repêché. Le cadavre a été transporté à la morgue de l’hôpital Victoria de Candos.
L’autopsie, pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal, et le Dr Prem Chamane, a attribué la mort à une asphyxie due à la noyade. La disparition soudaine de l’adolescent suscite tristesse et incompréhension chez ses proches. Sa mère Ratna (40 ans) ne cesse de murmurer : « Mo finn perdi mo garson inik. Mo leker fermal. » Ces émotions laissent aussi place au regret.
« Si mo ti kone pou ariv enn maler, mo pa ti pou donn li permisyon pou ale. Jay ti enn zanfan lakaz. Vu que c’était sa première sortie avec ses amis, je l’ai autorisé à y aller. Maintenant, je regrette ma décision. » Elle se souvient alors qu’il était vers 11 h 20 quand Jay lui a dit qu’il partait nager avec ses amis et qu’il rentrerait à la maison aux alentours de 15h00. Ratna a appris la triste nouvelle à travers sa fille: « Mon cœur de mère saigne. »
Un garçon actif
La mère de famille confie que son fils était très actif. « Jay aimait le karaté et il ne ratait jamais ses classes. Il était en Form III. Il a obtenu ses résultats, il y a quelques semaines et il avait réussi à ses examens. Il se faisait une joie d’être promu en Form IV. Hélas, cela n’arrivera jamais », se désole Ratna, accablée de chagrin.
Rajendra, le grand-père de Jay, est dans le même état : « Jay ti enn garson byen trankil e timid. Li ti kontan zwe servolan. Li byen trist ki mo finn perdi enn premie ti zanfan. C’est difficile de croire qu’il n’est plus de ce monde. »
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