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Nouvelle réunion au PMO sur les Chagos cette semaine - Sateeaved Seebaluck : «Nous avançons de manière très mesurée et très réfléchie»

PMO

Maurice maintient la pression et élabore de nouvelles stratégies pour amener les Britanniques à respecter cette résolution onusienne. Une réunion à ce sujet est prévue au courant de la semaine prochaine au Bureau du Premier ministre pour discuter des différentes options qui se présentent. Celle-ci sera présidée par le Premier ministre Pravind Jugnauth. Il s’agit également de consulter les conseillers légaux mauriciens et étrangers qui travaillent sur ce délicat dossier.

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Les Britanniques sont aujourd’hui dos au mur. La résolution, adoptée par une majorité écrasante de 116 voix pour et 6 voix contre, est la suite d’un avis consultatif émis par la Cour internationale de justice en février dernier.

Dans l’immédiat, le gouvernement mauricien ne s’attend pas à des développements majeurs sur ce dossier. La priorité des priorités du gouvernement britannique est la démission de Theresa May, Premier ministre britannique. Vendredi, elle a annoncé qu’elle quitterait son poste en juin.

Sateeaved Seebaluck, conseiller spécial du gouvernement mauricien sur le dossier Chagos, affirme ceci : « Nous souhaitons que le gouvernement britannique revienne à de meilleurs sentiments. Nous continuerons à maintenir la pression et à faire notre lobby auprès de la communauté internationale. Mais, avant de savoir quelle direction emprunter, nous devons savoir ce que les Britanniques ont envie de faire. »

Sateeaved Seebaluck avance qu’il y a plusieurs options à disposition et qu’il n’est pas question de les dévoiler. « Nous avançons de manière très mesurée et très réfléchie, avant de bouger notre prochain pion, car si, sur l’échiquier, le gouvernement britannique est dans une position extrêmement difficile, ce n’est pas échec et mat. Car, pour l’heure, la Grande-Bretagne ne reconnaît pas l’avis consultatif de la Cour internationale, ni la résolution. »


Autres conséquences pour la Grande-Bretagne ?

Jusqu’ici, la Grande-Bretagne continue à considérer que l’archipel des Chagos fait partie des British Overseas Territory. Les îles Malouines, mieux connues sous leur appellation d’îles Falkland, en font également partie.

Et la résolution onusienne sur les Chagos pourrait bien intéresser l’Argentine, qui revendique la souveraineté sur cet archipel de l’Atlantique Sud, enjeu d’un affrontement militaire en 1982.

Territoire d’outre-mer britannique jouissant d’une autonomie interne complète, cet archipel de 3 000 habitants est composé de plus de 750 îles et îlots.

Karen Pierce, ambassadrice britannique aux Nations unies, a déjà annoncé la couleur. La Grande-Bretagne ne cède pas d’un pouce dans le dossier Chagos, ni dans le dossier des îles Malouines, ni dans celui de Gibraltar.

Durant son discours aux Nations unies, mercredi, elle devait dire qu’elle ne s’attendait pas que l’Espagne et l’Argentine, deux pays avec qui Londres maintient de bonnes relations, changent leur position. Notons que l’Espagne et l’Argentine ont soutenu la résolution demandant un départ des Britanniques de l’archipel des Chagos.

Dans un article publié sur le site de Mercopress, Stephen Potts, expert en droit international, affirme que l’évacuation d’une garnison d’Argentins avec leurs familles en 1833 ne peut être comparé à l’éviction des Chagossiens en 1965, soit quelque 132 ans plus tard.

 

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