Le conseil des ministres a donné son aval pour l’introduction de nouvelles politiques sur la gestion des bouteilles et récipients en polyéthylène téréphtalate (PET). Cette mesure, qui s’inscrit dans l’opération de ‘phasing out’ des bouteilles en plastique pour les boissons de moins d’un litre, sera mise en place d’ici un an, soutient-on au ministère de l’Environnement.
Publicité
Bien qu’un moratoire d’un an soit accordé aux opérateurs pour s’assurer de la mise en application de ce nouveau règlement, certains d’entre eux disent disposer d’un stock de deux ans.
C’est le cas de Sivananda Kathresa Pillay, directeur de LSY Pillay Production Ltd. Il dispose d’un stock de deux ans et sa société est spécialisée dans l’embouteillage de breuvage sucré et lacté qui est écoulé ensuite dans les grandes surfaces et au marché de Port-Louis. Cette nouvelle mesure va provoquer une hausse de prix, prévient-il. « Nous allons travailler sur des matières écologiques et les produits seront vendus dans des bouteilles en verre au lieu du plastique. Cela va hausser le coût de la production », fait-il ressortir.
Idem chez Vivalo Ltd. Son directeur Ramburn Beeknoo est inquiet, car il dispose déjà d’un stock de bouteilles de plastique pour deux ans. Cette nouvelle mesure va impacter financièrement sur les coûts d’opération de sa compagnie qui est spécialisée dans la distribution de fontaine à eau et la production de l’eau embouteillée pour des professionnels et des particuliers. Du coup, il prévoit de revoir son mode de production tout en préservant l’environnement.
Même son de cloche chez Les Vergers de Labourdonnais. Reaz Gunga, Agro-Industry Manager aux Vergers de Labourdonnais, indique que la société gère un stock entre six mois et deux années, dépendant de ses divers produits. « Mais il faut s’adapter aux attentes d’une clientèle moins dépensière dans le contexte actuel. Certes, des bouteilles eco-friendly coûtent plus cher et cela peut impacter sur les prix, mais nous espérons attirer plus de clients », souligne notre interlocuteur.
Pour sa part, Junaid Muslun, Managing Director de Pick n Eat Ltd (KFC Mauritius), indique que les bouteilles d’eau en plastique ont été bannies. Il avance que son enseigne se dirige vers le zéro plastique, parce qu’elle démontre un engagement pour la promotion du développement durable. « En tant qu’acteur majeur de la restauration rapide à Maurice, il est de notre devoir d’agir en prenant les mesures nécessaires pour réduire notre empreinte environnementale. L’installation des fontaines d’eau et l’arrêt de la vente des bouteilles d’eau 0,5L est une décision pertinente qui n’aura absolument aucun impact sur la qualité de ses services », rassure-t-il.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !