Une récente étude d’Afrobarometer, en collaboration avec StraConsult, révèle un soutien majoritaire des Mauriciens à l’accès aux contraceptifs pour toutes les personnes sexuellement actives, quel que soit leur âge. Ces résultats soulignent également des attentes accrues envers les autorités pour protéger les femmes et les filles contre les discriminations et le harcèlement.
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Pour ce qui est du soutien à l’accès universel aux contraceptifs, 56 % des Mauriciens sont favorables à ce que les contraceptifs soient accessibles à tous les individus sexuellement actifs, peu importe leur âge. Et parmi ces 56 %, la plupart sont des jeunes (64%), les hommes sont plus favorables que les femmes (59 %) et ce sont les citadins (60%) qui sont majoritairement d’accord. Toutefois, 26 % des personnes sondées ne sont pas d’accord. Autre fait relevé ; le soutien diminue chez les personnes ayant une expérience de pauvreté élevée (51 %).
Un autre volet de l’étude est consacré à la justification de l’interruption de grossesse et la majorité des répondants considère l’interruption de grossesse justifiable si la santé ou la vie de la femme est en danger. Ils sont au total 91 % à être d’accord sur ce point alors qu’un pourcentage de 82 % est en faveur d’une interruption de grossesse si elle résulte d’un viol ou d’un inceste. Et 61 % des personnes consultées pensent qu’il est justifié d’interrompre une grossesse s’il y a des difficultés économiques qui empêchent la mère de s’occuper de l’enfant. De plus, une majorité plus réduite (53 %) estime qu’une grossesse non désirée est une justification acceptable.
Ensuite, les personnes interrogées ont été questionnées sur la fréquence des interruptions de grossesse et 43 % des répondants rapportent que les interruptions de grossesse dans leur communauté sont « rares » ou « inexistantes », tandis que 22 % les décrivent comme « occasionnelles » ou « fréquentes ». Par contre, 35 % des participants déclarent ne pas savoir ou préfèrent ne pas répondre.
La protection des femmes et des filles fait également partie du sondage et 75 % des Mauriciens estiment que les forces de l’ordre et les tribunaux doivent intensifier leurs efforts pour lutter contre les discriminations et le harcèlement des femmes et des filles. Parmi, 39 % jugent qu’il faut en faire « beaucoup plus ».
Ces résultats témoignent d’une évolution des mentalités sur les questions de santé reproductive et d’égalité et mettent en lumière la nécessité d’une sensibilisation accrue et d’un renforcement des mécanismes de protection pour les femmes et les filles. L’équipe d’Afrobarometer à Maurice, dirigée par StraConsult, a interrogé un échantillon national représentatif de 1 200 Mauriciens adultes entre le 24 avril et le 11 mai 2024. Les précédents sondages ont été faits en 2012, 2014, 2017, 2020 et 2022.
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