Nouvelle carte d’identité : des inquiétudes concernant le stockage des données numériques

Les amendements à la National Identity Card Act seront soumis au vote bientôt. L’un des aspects de la loi concerne l’introduction d’un ‘portefeuille numérique’ permettant le stockage des données numériques. Ces amendements soulèvent de nombreuses interrogations et inquiétudes.

Linion Pep Morisien (LPM) exprime des préoccupations quant au stockage des données numériques par le gouvernement. Selon LPM, la clause 55 du Finance Bill, qui aborde les amendements à la National Identity Card Act de 1986, ne devrait pas être adoptée. « Nous sommes fermement convaincus que le transfert des données du bureau du Premier ministre vers un portefeuille numérique pourrait compromettre la sécurité des individus. La nouvelle carte d’identité nationale sera multifonctionnelle. Quelle garantie avons-nous que nos données ne seront pas utilisées à d’autres fins et que nos mouvements ne seront pas surveillés ? De plus, les risques de piratage de nos données personnelles sont bien réels », fait-on remarquer. L’opposition parlementaire est appelée à se prononcer sur ces amendements à la loi. « Nous demandons à l’opposition de voter contre ces amendements dans l’intérêt de la démocratie et de la liberté. Nous ne devons pas oublier que nos données biométriques pourraient devenir un outil important entre les mains du gouvernement lors des prochaines élections générales », redoute LPM.

Le ministre des Technologies, de la Communication et de l’Innovation (TCI), Deepak Balgobin, rassure quant aux données biométriques (comprenant l’identification d’un individu à travers les empreintes biométriques et l’iris) qui auraient été détruites. « Il n’y aura aucun transfert de données biométriques car toutes ont été détruites », précise-t-il. Il convient de rappeler que la destruction des données biométriques avait été annoncée par l’Alliance Lepep lors de la campagne électorale de 2014. Une fois au pouvoir, toutes les données biométriques ont été détruites.