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Nouvel Attorney General : Maneesh Gobin prête serment en toute sobriété

Maneesh Gobin La prestation de serment a eu lieu en présence des ministres et de plusieurs invités de marque.

Les ministres du gouvernement Jugnauth ne semblaient pas d’humeur à vouloir célébrer la venue d’un nouveau collègue, jeudi, à la State House.

Les ministres du gouvernement accueillaient un nouveau membre au sein du Cabinet jeudi. Mais ils n’avaient pas vraiment l’air de vouloir célébrer l’événement. La prestation de serment de Maneesh Gobin, désormais Attorney General, ministre de la Justice, des droits humains et des réformes institutionnelles, a démarré à 9 h 30, à la State House. Cinq minutes plus tard, la cérémonie était déjà terminée. Pour la traditionnelle photo de famille, certains n’ont pas affiché le sourire de circonstance.

Une fois cette partie protocolaire terminée, quelques-uns des invités de marque se sont réunis par groupes de trois ou de quatre pour échanger des civilités. La présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, a passé quelques minutes à discuter avec plusieurs ministres. Il a néanmoins fallu attendre son départ et celui d’une bonne partie des invités pour que les ministres se laissent enfin approcher par la presse.

S’il a refusé, dans un premier temps, de commenter son accession au poste d’Attorney General, Maneesh Gobin finira tout de même par faire une brève déclaration. « Je remercie le Premier ministre d’avoir mis ces responsabilités sur mes épaules. Les circonstances sont très particulières, mais il faut que l'État continue à fonctionner. Je vais me montrer à la hauteur de sa confiance et le travail commence dès à présent », a-t-il dit.

Si le chef du gouvernement n’a pas voulu faire de déclaration avant de quitter la State House, l’ex-Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, s’est, lui, volontiers prêté au jeu. Il s’en est notamment pris à la presse. « Je lis les journaux avec dégoût. Il s'est passé certaines choses, mais on en rajoute. Je ne leur fais plus confiance », a-t-il lancé. Il a affirmé que les journaux n’écrivaient pas autant sur les scandales dans le passé. Selon lui, les institutions sont capables de mener une enquête en toute indépendance.

Ce nouveau coup porté à un Cabinet qui a beaucoup changé depuis les élections n’est pas un problème, selon sir Anerood Jugnauth. « Jusqu’à présent, je ne vois pas que le gouvernement a été fragilisé. Laissez l'opinion publique ! Il y a toutes sortes d'opinions. Il y en a des propres, il y en a des malpropres. Il faut y faire face dans la vie », a-t-il ajouté.

 

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