«Je ne suis pas un récidiviste », affirme Sitaram Rohiswar Shibchurn, également connu sous le nom de Vishal Shibchurn. Détenu à la prison de Phœnix (La Bastille), il a juré un nouvel affidavit le 6 août 2024 pour rectifier « les erreurs de frappe » de son premier document qui visait à « dénoncer » les individus impliqués dans « l’assassinat » de Soopramanien Kistnen.
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Le corps calciné de l’ex-agent du MSM avait été retrouvé, le 18 octobre 2020, dans un champ de canne à Telfair, Moka, Une enquête judiciaire devant le tribunal de Moka a conclu à un acte malveillant.
Le 31 juillet 2024, selon Vishal Shibchurn, vers 11 heures, à son retour à la prison de Phœnix - il revenait du tribunal de Mahébourg -, il a reçu la visite d’un officier de la Cour qui lui a lu et expliqué le contenu de l’ébauche de l’affidavit. « Mon cahier, dans lequel toutes les informations pertinentes avaient été notées, n’était pas en ma possession et était gardé dans ma cellule et je n’ai ainsi pas pu vérifier toutes les affirmations énoncées dans le document », affirme-t-il dans le deuxième affidavit.
Ce n’est que plus tard dans la journée, après avoir relu le contenu d’une copie du document, qu’il a constaté des erreurs, telles que la mention de l’année 2022 au lieu de 2021 concernant sa rencontre avec Manan Fakoo.
Ce n’est que le 1er août 2024 qu’il affirme avoir pu parler à son fils, Mayur, par téléphone depuis la prison. Il lui a demandé de contacter ses conseils légaux pour préparer cet affidavit. Le même jour, Vishal Shibchurn affirme avoir « désespérément » attendu la venue des officiers de la Major Crime Investigation Team (MCIT) pour enregistrer sa déclaration. Il précise que sa démarche est celle d’un « citoyen responsable » désireux d’aider la police dans l’enquête sur la mort de Soopramanien Kistnen et de Manan Fakoo.
« Je tiens à préciser que je ne suis pas un récidiviste. Certaines personnes s’efforcent désespérément de me dépeindre comme tel dans le but délibéré de me discréditer et de me ridiculiser aux yeux du public », dit le détenu. Vishal Shibchurn évoque des excuses « boiteuses » de certains individus visant à le discréditer pour des raisons « occultes » et dans une « tentative désespérée de se disculper ».
Le début de son audition prévu ce vendredi
Les avocats et enquêteurs sont finalement tombés d’accord pour procéder à l’interrogatoire de Vishal Shibchurn ce vendredi 9 août, à la prison de La Bastille. Huit jours après avoir juré un affidavit concernant des « révélations » dans le meurtre de Soopramanien Kistnen, à Telfair, Moka, Vishal Shibchurn a apporté des changements au document. Les limiers du Central CID, ayant pris note de ces amendements, doivent à présent procéder à son audition sans délai.
S’appuyant sur le premier document la semaine dernière, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, avait mis en doute la crédibilité du détenu. Le chef du gouvernement s’était notamment appuyé sur des incohérences. Parmi celles-ci, Vishal Shibchurn avait mentionné dans le premier affidavit qu’il avait rencontré Manan Fakoo en janvier 2022, alors qu’en janvier 2021, ce dernier avait été assassiné, ciblé dans une fusillade à Beau-Bassin. Son avoué, Pazhany Rangasamy, s’était défendu et avait soutenu que c’était une erreur de frappe lors de la rédaction du document.
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