Nouveaux cas enregistrés : la dengue revient après une semaine de répit 

Le Dr Kursheed Meethoo-Badulla, Non-Communicable Disease Coordinator au ministère de la Santé, prévient qu’il faut un certain temps avant qu’une épidémie, comme celle de la dengue, ne soit éradiquée. Cela peut s’étendre sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, selon elle. Maurice, qui a eu droit à un répit d’un peu plus d’une semaine, en était à quatre cas actifs au 4 août. 

Le répit aura été de courte durée. Si l’espoir était permis face à l’absence de nouveaux cas de dengue entre le 26 juillet et le 1er août 2023, il s’est toutefois évanoui. Dans un communiqué émis le 2 août, il est indiqué que trois nouveaux patients l’ont contracté. Au 4 août, le nombre de cas actifs s’élevait à quatre, portant le total à 168 cas enregistrés depuis l’éclatement de l’épidémie, le 3 juin. 

Le Dr Kursheed Meethoo-Badulla, Non-Communicable Disease Coordinator au ministère de la Santé, appelle à ne pas se réjouir trop vite. « Même lorsque le nombre de cas était à zéro le 1er août, il était trop tôt pour affirmer que le virus avait disparu. Cela reflète simplement une diminution par rapport à la semaine précédente », dit-elle. Elle précise que l’épidémie concerne la région de Port-Louis et ses environs, comme en juin à son éclatement. 

Selon elle, toute cette situation indique qu’il est essentiel de rester vigilant, car le risque d’une augmentation du nombre de cas est encore présent. Elle invite à prendre les précautions habituelles. Le ministère maintient d’ailleurs sa vigilance en renforçant les actions sur le terrain. Il demande à tous les centres de santé de réaliser des tests de dépistage en cas de symptômes, tels que forte fièvre, courbatures, toux et douleurs rétro-orbitaires (douleurs autour des yeux). 

Conformément au protocole, les tests sont également conduits dans l’entourage de la personne infectée et dans les maisons avoisinantes. Même les personnes ne présentant pas de symptômes sont concernées par cet exercice, selon le Dr Badulla.

Si elle veut elle aussi espérer que la fin de l’épidémie est proche, elle insiste toutefois sur la nécessité de rester prudents jusqu’à ce que l’absence du virus soit confirmée. « Une épidémie peut persister pendant plusieurs mois avant d’être éradiquée. Cela ne se résout pas rapidement », conclut-elle.