Nouveau toit, nouvelle vie pour Shanti, 72 ans

Elle avait tout perdu dans l’incendie de sa maison en septembre dernier. Environ six mois après, Shanti Teepoo a désormais un nouveau chez-soi, grâce notamment à la générosité de l’association Art of Living.

Sur son visage, une intense émotion qu’elle peine à retenir. Une pudeur qui se trahit par son sourire timide, mais où transpire la joie. Ses yeux sont éloquents. Ils sont embués de larmes. Après la tragédie d’avoir vu sa maison être réduite en cendres en septembre 2023, Shanti Teepoo a célébré, le lundi 18 mars, un nouveau départ. À 72 ans, elle a inauguré son nouveau foyer, un phare d’espoir reconstruit où elle espère enfin couler des jours paisibles.

C’est avec bonheur que Shanti Teepoo a franchi le seuil de sa maison renaissante. Ce moment est l’œuvre de Kishan Hazareesing, membre de l’association Art Of Living de Maurice, touché par l’appel de détresse diffusé sur les ondes de Radio Plus dans l’émission « Explik Ou Ka ». Il exprime d’ailleurs sa gratitude envers Radio Plus pour cette émission altruiste, un véritable soutien pour ceux en détresse. 

Environ six mois ont suffi pour que la maison de Shanti Teepoo se métamorphose, grâce à la générosité de Shalini Singh qui a offert son terrain pour la reconstruction. Durant cette période, la septuagénaire a trouvé refuge chez sa voisine bienveillante, Maya Devi Ramchurn, qui l’avait sauvée des flammes. 

Kishan Hazareesing, membre de l’association Art Of Living de Maurice, Guru Dinesh Kashi Ji de l’Art of Living International, et le président de la République, Prithvirajsing Roopun, ont tenu à honorer de leur présence cet événement chargé d’émotion, témoignant de leur attachement à ce projet de cœur.

La vie de Shanti Teepoo, marquée par des épreuves dès son mariage précoce à 14 ans, a été un combat constant. Veuve suite au décès de son époux d’un arrêt cardiaque, elle a endossé seule la responsabilité de ses quatre enfants, labourant les champs de canne à sucre pour les nourrir. « Monn pran boukou patians dan mo lavi. Gramatin tanto mo inn bien plore, mo pa ti ena manze, nou ti boukou mizer », confie-t-elle. Malgré les difficultés, elle n’a jamais fléchi, trouvant dans sa débrouillardise la force de subsister grâce aux fruits de la terre.

Aujourd’hui, ses larmes sont celles d’une mère dont trois enfants ont pris leur envol, laissant derrière eux leur nid maternel. Mais sous son toit, elle trouve réconfort auprès de son fils et de son petit-fils, qui veillent sur elle. Cette femme au parcours semé d’embûches, mais aussi de résilience, laisse éclater sa joie, car elle a désormais un refuge sûr contre les assauts des cyclones, un sanctuaire où elle peut enfin se poser et laisser son cœur s’exprimer.