Nouveau service : le lancement du département de réanimation suscite des interrogations

Une unité de réanimation entrera en service ce lundi, dans trois des cinq hôpitaux de l’île. Ce soft launching suscite des interrogations : tout ne serait pas prêt pour l’ouverture de ce département.

Les hôpitaux SSRN de Pamplemousses, Flacq et Jawaharlal Nehru seront les premiers hôpitaux à bénéficier d’un département de réanimation. Or, certains de ces établissements ne disposent pas de tous les équipements nécessaires et le service ne fonctionnera que de 8h à 16h. « Qui aura la charge des patients en réanimation, s’il n’y a pas de place à l’unité des soins intensifs », interroge un infirmier du SAMU. « Il nous revient que ce sera un médecin et un infirmier de notre unité, mais tout n’est que supposition : C’est le flou total », dit-il.

Une infirmière du SAMU déplore le manque d’équipements dans la salle qui accueillera le département de réanimation dans son hôpital. « Il n’y a que deux lits et pas tout le matériel requis. Nous avons dû en emprunter au SAMU. Pourquoi autant de précipitation ? » se demande-t-elle.

Une source au ministère de la Santé affirme qu’en plus des infirmiers formés aux soins intensifs, des Health Care assistants et Attendants seront postés au département de réanimation. « Mais quel sera le rôle des HCA dans un tel département ? Il faudrait y privilégier le personnel du SAMU formé à la médecine d’urgence, au lieu de personnes formées en médecine générale. Le service devrait être capable de fonctionner 24/7 dès le départ, et non de 8h à 16h comme c’est le cas », protestent les infirmiers.

Le département de réanimation combinera les services dispensés aux urgences avec ceux de l’unité des soins intensifs et du SAMU. Les patients du SAMU y seront dirigés en fonction de leur état et en l’absence de place à l’ICU.

Le ministère de la Santé n’a pas voulu nous communiquer officiellement les détails autour de ce nouveau département, arguant qu’il était prématuré de le faire.