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Nouveau gouvernement : la communauté des affaires espère une forte collaboration public-privé

L’Alliance du Changement ayant remporté les élections du 10 novembre, un nouveau gouvernement sera constitué. Le secteur privé se dit prêt à collaborer avec l’objectif du développement économique de Maurice.  

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Anil Currimjee - président de Business Mauritius : « Nous espérons pouvoir engager des discussions au plus tôt »

Anil

Business Mauritius tient à saluer la population et la classe politique dans son ensemble pour le bon déroulement des élections générales du 10 novembre. Pour l’association représentant le secteur privé, le processus électoral est primordial à la démocratie. La conduite des institutions clés, en l’occurrence, la Commission électorale, la force policière et les fonctionnaires, a été exemplaire durant ce scrutin national. « Nous adressons nos sincères félicitations au Premier ministre entrant, le Dr. Navinchandra Ramgoolam, ainsi qu’aux élus qui constitueront le nouveau gouvernement », dit Anil Currimjee.

Le président de Business Mauritius est d’avis qu’une forte collaboration publique-privée, ainsi qu’avec la société civile, autour des priorités nationales sur les enjeux socioéconomiques et environnementaux est capital. Cela en vue d’assurer le développement durable et inclusif de Maurice. « Nous espérons pouvoir engager ces discussions avec le nouveau gouvernement au plus tôt », ajoute-t-il.


Dr Drishtysingh Ramdenee - secrétaire général de la MCCI : « Plusieurs chantiers nous attendent, notamment en matière de compétitivité »

Drishtysingh

Par sa mission de favoriser un climat des affaires favorable au développement économique, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice (MCCI) réaffirme son engagement de collaborer avec le gouvernement. « Nous notons avec intérêt les annonces faites concernant la revitalisation de divers secteurs productifs dont le secteur manufacturier, les services, entre autres, et aussi la mise en place de nouveaux piliers économiques », argue le Dr Drishtysingh Ramdenee. 

Dans cette perspective, la MCCI travaillera sur les chantiers communs au secteur privé et public, notamment sur les aspects liés à la facilitation du commerce, des exportations, de l’investissement et au développement des entreprises. La collaboration public-privé demeure un fondement essentiel du développement économique et de la croissance du pays indique-t-on du côté de la MCCI. « Plusieurs chantiers nous attendent, notamment en matière de compétitivité. La MCCI travaillera de concert avec le gouvernement sur les challenges et les opportunités qui se présentent », soutient le Secrétaire-Général de la MCCI.


Ajay Beedassy : président de la SME Chambers - « La valeur de la roupie est une priorité »

Ajay

Le président de la SME Chambers accueille, lui aussi, favorablement la venue du nouveau gouvernement. « Nous sommes conscients que le nouveau gouvernement s’est assis sur une braise par rapport à la dette publique laissé par son prédécesseur », dit Ajay Beedassy.  

La dépréciation de la roupie et le déséquilibre au niveau de la disponibilité de devises n’a pas été sans conséquence sur les affaires, poursuit-il :

  • Write-off le prêt sous le GWAS. 

Le gouvernement sortant a « write-off » ceux des hôtels, mais pas des PME. 

  • Réintroduire la taxe sur les produits importés. 

Cela concerne les vêtements, chaussures et meubles. Il est important de protéger les producteurs locaux. Les vêtements de seconde-main inondent le marché au détriment de la production locale. Il y a une concurrence déloyale, car le prix de la main-d’œuvre influence le coût d’opération des producteurs locaux. 

  • Abolir la Contribution sociale généralisée (CSG)

Le coût des salaires, qui a subi plusieurs augmentations, est trop élevé.


Shamima Mallam-Hassam - présidente de Mauritius Finance : « Le dialogue ouvert et proactif avec les autorités est essentiel »

Sharmima

« Il faut commencer par féliciter l’Alliance du Changement. Mauritius Finance prône un esprit de collaboration et pouvoir établir une forte collaboration public-privé », affirme Shamima Mallam-Hassam, présidente de Mauritius Finance. Elle fait comprendre que « nous devons répondre à de grands défis économiques, sociaux et environnementaux aujourd’hui. Cette collaboration permettra d’assurer un développement durable et inclusif pour le pays ». 

Elle souligne également l’importance de s’assurer qu’il y ait une bonne transition pour une continuité dans les affaires. « Mauritius Finance réaffirme son engagement de pouvoir travailler de concert avec les autorités pour soutenir le développement du secteur financier. Le dialogue ouvert et proactif avec les autorités est essentiel. »

Axes prioritaires à traiter

  • Mettre en place un « fast track system » en réponse à la bureaucratie au niveau de certaines institutions et du régulateur. 
  • Utiliser la diplomatie et les relations bilatérales avec l’Inde pour trouver une solution par rapport au traité entre Maurice et l’Inde. L’amendement au protocole du traité avec l’Inde n’est pas favorable à la juridiction mauricienne. 
  • Une reconsidération des produits existants. Il y a beaucoup de produits qui ne sont pas utilisés. 
  • La visibilité et la promotion du secteur financier. L’effort fait jusqu’ici par les institutions gouvernementales n’est pas satisfaisant. 
  • Une révision du Corporate Climate Responsibility (CCR) Levy

Plusieurs points de discorde entre le gouvernement sortant et le secteur privé

Lors d’un congrès de l’Alliance Lepep, Pravind Jugnauth reprochait à l’Alliance du Changement d’avoir copié la proposition de 14e mois comme mesure électorale. Le Premier ministre sortant critiquait Paul Bérenger qui aurait affirmé que cette mesure nécessiterait des consultations au préalable. « Ki li pou konsilte ? Business Mts, MCCI. Dalais, Harel, Lagesse, kouzin, kouzinn, apre pou gete », avait ajouté Pravind Jugnauth. 

Pour sa part, le ministre des Finances sortant, Renganaden Padayachy, avait, lors de sa dernière conférence de presse, mis en garde, d’un ton menaçant, toutes les entreprises qui envisageraient d’augmenter leurs prix. « J’ai entendu ce que souhaite faire UBP. Ce groupe a l’habitude de faire de la politique. ‘Si li pans pou ogmant pri, li pou kone ki mo ete, parski mo pa pou ezite pou fix sa pri-la. A de zour eleksion, lerla pe vinn anons pri pe ogmante. Kiete sa ? Enn badinaz ?’ » avait-il avancé.

Plusieurs dossiers ont été sources de discorde entre le gouvernement sortant et le secteur privé, dont la CSG, la relativité salariale ou encore la Corporate Climate Responsibility Levy. Avec le nouveau gouvernement, la communauté des affaires espère une meilleure collaboration.

 

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