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Nouveau développement : Yogita Babboo demande une enquête sur Air Mauritius

Yogita Babboo-Rama, lors de la manifestation de soutien à Port-Louis le mercredi 2 août.

Un nouveau développement survient dans l’affaire Yogita Babboo-Rama. Vendredi dernier, au cours de l’émission Au cœur de l’info sur Radio Plus, le conseiller en relations industrielles au ministère du Travail, Mariaven Caremben, avait invité la syndicaliste à déposer sa plainte au plus vite au bureau du travail, soit ce lundi. Yogita Baboo-Rama, présidente de l’Air Mauritius Cabin Crew Association (AMCCA), limogée par Air Mauritius le 10 juillet dernier, avance que le ministère doit d’abord remettre un rapport sur MK pour que ses avocats puissent aller de l’avant avec cette démarche.

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 La plateforme commune qui milite pour sa réintégration sans conditions enverra une correspondance au ministère demandant d’enquêter sur plusieurs points qu’elle estime cruciaux.. Dans cette lettre, elle souligne que le ministère du Travail avait déjà annoncé qu’une enquête a été initiée. La plateforme souhaite que certaines questions soient prises en considération lors de cette investigation. Parmi, le front commun espère que le ministère enquête sur la violation des articles 29, 30 et 31 de l’Employment Relations Act (ERA) ainsi que la Convention 98 de l’Organisation Internationale du Travail.

Ces trois sections de l’ERA portent sur le «right to workers to freedom of association», la «protection of trade union of workers against acts of interference» et la protection contre la discrimination et la victimisation des travailleurs. La Convention 98, à laquelle adhère Maurice, stipule que « les travailleurs doivent bénéficier d’une protection adéquate contre tous actes de discrimination tendant à porter atteinte à la liberté syndicale en matière d’emploi. ».

Le front commun souhaite aussi que soient identifiées les informations confidentielles qui auraient été rendues publiques, et qui auraient affecté l’image de la compagnie d’aviation nationale. Mais également d’enquêter sur les éléments qui ont emmené MK à croire que les déclarations faites à la radio sont infondées et trompeuses. Ce sont des raisons invoquées par Air Mauritius pour justifier le limogeage de Yogita Babboo-Rama.

La plateforme demande aussi au ministère du Travail de déterminer si la compagnie n’a pas bafoué le droit du travail en instituant un comité disciplinaire à l’encontre de la syndicaliste. Elle requiert également d’enquêter sur les raisons pour lesquelles Air Mauritius a refusé l’avis donné par le ministère de tutelle le 22 avril dernier.

Respecter la loi

Pour ce qui est d’Air Mauritius, dans ses deux communiqués émis sur l’affaire durant la semaine écoulée - la première lundi et la seconde vendredi - elle affirme avoir respecté scrupuleusement la loi. La compagnie a rappelé que Yogita Babboo-Rama a, selon elle, « enfreint son contrat de travail lorsqu’elle a fait des déclarations diffamatoires, non fondées, erronées, trompeuses, inexactes et/ou incorrectes lors d’une émission de radio,».

Air Mauritius précise aussi avoir « strictement suivi toutes les procédures nécessaires et respecté la loi en mettant fin à l’emploi de Mme Babboo. Conformément à ses obligations légales, la société a offert de nombreuses opportunités à Mme Babboo pour expliquer et étayer les déclarations et allégations qu’elle a faites lors de l’émission de radio. Cependant, elle a refusé de donner de telles explications. La société n’a donc eu d’autres choix que de mettre fin à son emploi, conformément aux dispositions de la loi ». La compagnie croit, en outre, « fermement en la solidité des autorités, des institutions judiciaires et des lois de notre pays. Notre priorité est de maintenir les normes les plus élevées de professionnalisme et d’intégrité au sein de notre organisation et dans notre gestion de cette affaire ».

 

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