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Nouveau coronavirus: 132 cas en Italie selon un nouveau bilan

Les habitants attendent de pouvoir faire leurs courses dans un supermarché par petits groupes de quarante personnes ce 23 février dans la petite ville italienne de Casalpusterlengo, à l'ombre d'une nouvelle épidémie de coronavirus, alors que l'Italie a pris des mesures drastiques de confinement alors que les craintes mondiales concernant l'épidémie s'intensifiaient.

L'Italie compte 132 cas de contaminations au nouveau coronavirus, a annoncé dimanche dans un nouveau bilan le chef de la Protection civile, Angelo Borrelli, en rappelant que l'épidémie a fait deux morts dans ce pays.

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Selon le décompte de M. Borrelli, ces cas, qui incluent deux personnes décédées entre vendredi et samedi, sont au nombre de 89 en Lombardie (région de Milan), 25 en Vénétie (région de Venise), 9 en Emilie Romagne (autour de Bologne), 6 dans le Piémont (Turin) auxquels s'ajoutent 3 dans la région de Rome (Latium), qui sont des cas où le virus a été contracté hors d'Italie.

Le chef de la protection civile a ajouté que plus de 3.000 tests de détection du Covid-19 ont été effectués ces derniers jours et qu'au moins une partie des résultats est attendue "dans l'après-midi" de dimanche.
M. Borrelli a également souligné que pour le moment, "les structures sanitaires n'ont pas réussi à trouver le patient zéro", déclencheur de l'épidémie en Italie.

Par conséquent, "il est difficile de prévoir l'ampleur de la diffusion (de l'épidémie)", a-t-il indiqué, estimant que "l'unique mesure valable à adopter a été de fermer les territoires" concernés.

Le gouvernement italien a mis en quarantaine samedi soir deux zones de Lombardie (autour de la ville de Codogno) et Vénétie, un village près de Padoue pour essayer de contenir cette épidémie de Covid-19, sans précédent jusqu'à présent en Europe.

Le chef de la protection civile a ajouté que des milliers de lits sont prêts, dans des structures militaires ou des hôtels, pour accueillir éventuellement des personnes mises en quarantaine ou malades.

Plus tôt dans la journée, le président de la région Lombardie, Attilio Fontana, avait réclamé "des contrôles accrus aux frontières". Il faut "plus d'attention (aux frontières) comme cela aurait dû être fait quand nous l'avions demandé", a-t-il indiqué à la chaîne de télévision Sky TG24.

M. Fontana, qui est membre de la Ligue (extrême-droite) de Matteo Salvini, parti d'opposition au gouvernement, a précisé ne pas vouloir provoquer "une polémique" mais qu'il fallait "faire davantage attention à ceux qui arrivent de l'étranger".

M. Fontana qui est à la tête d'une région prospère, qui a pour chef lieu Milan, la capitale économique de l'Italie, a dit "ne pas pouvoir ni vouloir fermer Milan ou la Lombardie". Il a toutefois appelé les citoyens à "réduire les occasions de contamination dans des évènements publics et d'éviter de se retrouver dans des lieux très fréquentés".

Il a aussi évoqué "deux hypothèses" en cours d'exploration pour comprendre qui a pu infecter Mattia, 38 ans, un cadre habitant à Codogno, à 60 kms au sud de Milan, considéré comme le patient 1 d'où dérivent pratiquement tous les cas de Lombardie, ainsi qu'une bonne partie des cas d'Emilie-Romagne et Piémont.

En Vénétie, des tests effectués sur des ressortissants chinois qui fréquentaient le même bar du village de Vo' Euganeo que le maçon italien de 77 ans, première victime italienne (et européenne) sur le continent, se sont avérés négatifs, jusqu'à présent.

AFP

 

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