Après le nouveau cas local du Coronavirus, le jeudi 12 novembre, les autorités ont immédiatement sonné un rappel à l’ordre à la population en ce qu’il s’agit du maintien des gestes barrières. Toutefois, il semblerait que les Mauriciens balancent entre l’inquiétude et le déni, face à la réapparition du virus au pays. Le temps d’une virée en ville, Le Dimanche/L’Hebdo vous donne un aperçu des bons comportements, mais encore du relâchement de certains, dans les gestes barrières.
À ce jour, Maurice a enregistré plus de 470 cas de Coronavirus. Parmi, dix morts et plus de 425 guérisons. Après avoir contenu l’épidémie depuis la flambée des cas en mars dernier, le gouvernement multiplie les protocoles sanitaires depuis l’ouverture des frontières. Notamment pour contrôler les cas importés, qui sont les plus fréquents. Toutefois, dès le nouveau cas local identifié, la population a été appelée à maintenir les gestes barrières.
Le port du masque en public, se laver régulièrement les mains, tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir jetable et se saluer sans se serrer la main sont des consignes importantes, si on veut bloquer la propagation de la pandémie au pays. Par peur de contracter le Covid-19, lors du confinement national en mars 2020, et après la fin du confinement en juin, le respect des gestes barrières était crescendo. Mais en ce moment, beaucoup de personnes semblent oublier l’existence du virus. Tandis que d’autres personnes, soucieuses de leur santé et de celle d’autrui, suivent les protocoles sanitaires à la lettre.
« Pas question d’avoir un deuxième lockdown au pays. Donc, nous prenons le plus de précautions possibles. Mais il est de la responsabilité de tout un chacun d’en faire autant », disent-ils d’emblée.
Ces derniers trouvent toutefois aberrant que tout le monde ne respecte pas les gestes barrières dans la rue, au centre commercial, dans les restaurants ou dans les endroits publics.
Quant à la désinfection des mains, à la prise de température et à la distanciation physique, on les trouve plus souvent à l’entrée des supermarchés, des salons de beauté, des restaurants et des salles de gym, mais encore chez certains commerçants.
Jash : «La sécurité est notre priorité»
Tachi’s - Food On Your Way, un fast-food vient d’ouvrir ses portes à La Louise, Quatre-Bornes. « Depuis le nouveau cas local, on a renforcé notre protocole sanitaire pour la sécurité des clients et de notre personnel », indique l’entrepreneur Jash, âgé d’une quarantaine d’années. Il ajoute que tout est fait pour que les gestes barrières soient respectés à la lettre.
Vishal : «Certains ne respectent pas la distance physique»
Vishal (40 ans) vend des fleurs. C’est avec le masque correctement mis sur le visage qu’il accueille les clients devant son échoppe. Pour lui, le respect des gestes barrières est plus qu’essentiel. « En les adoptant, je me protège du virus. Mais encore, ma famille et ceux qui m’entourent », dit-il. Toutefois, il constate que souvent les usagers de la route ne portent pas de masques et ils ne respectent pas la distance sociale.
Raja : «Des fois, les gens viennent ici sans masque»
Masqué, Raja, un marchand de légumes et de fruits frais âgé de 22 ans, maintient la distance sociale avec ses clients. Il porte aussi un masque. « Des fois, les gens viennent ici sans masque. Pourtant, d’après les consignes, ils devraient tous en porter, surtout après le nouveau cas local enregistré au pays », dit le jeune homme. C’est en prenant ses précautions et en se protégeant le plus possible qu’il sert les légumes à ses clients.
Anadil : «Aucune personne n’est admise si les gestes barrières ne sont pas respectés»
Au centre de soins Naz Skincare, à Quatre-Bornes, aucune personne n’est admise si les gestes de barrières ne sont pas respectés. C’est ce qu’indique Anadil Jackaria, la directrice. D’ailleurs, les protocoles sanitaires sont affichés à l’entrée. Une seule cliente à la fois est accueillie, précise-t-elle. « De par la nature de notre métier, nous sommes continuellement en contact avec les gens. Donc, nous préconisons en continu les gestes barrières pour protéger nos clientes et notre personnel », renchérit-elle. Ainsi après la prise de température et la désinfection des mains, la cliente passe en cabine de soins avec une thérapeute vêtue d’un PPE et d’un masque. « Personnellement, comme je ne souhaite pas vivre un deuxième lockdown, je multiplie le plus possible les gestes barrières. D’ailleurs, je privilégie en ce moment le shopping en ligne et j’évite les espaces publics. D’une part, pour ma propre santé et de l’autre, pour celle de ma famille. » Toutefois, la jeune femme indique qu’elle constate un relâchement dans les gestes barrières. « Certaines personnes ne portent pas leur masque dans la rue et ne respectent pas la distanciation sociale. » insiste-elle.
Sameer: «Zot tou bizin fer enn zefor respekte ban konsign»
À la foire de Quatre-Bornes, Sameer, vêtu de son masque, vend des fleurs joliment installées sur un étal. Bien que ce ne soit pas évident pour lui de porter le masque à longueur de journée à cause de la chaleur accablante, il se dit conscient de l’importance de respecter les gestes barrières. « Bizin fer atansion. Me ena boukou dimoun ki vini e pa met mask. Kouma nou pa kone kisanla ena viris ? Mo panse bizin fer enn zefor respekte ban konsign saniter », dit-il.
Sadeck : «Nou bizin pran ankor plis prekosion»
Quant à Sadeck, qui est chauffeur de taxi à la gare de Quatre-Bornes, il indique que dès qu’un client retient ses services, il lui demande de se désinfecter les mains, avant de monter dans la voiture. « Depi sa nouvo ka lokal la, nou bizin pran ankor plis prekosyon. Parski nou pa kone kot viris la », conclut-il. Il montre fièrement son masque avec l’emblème de son équipe de foot préférée.
Ritwanee : «Li obligatwar met mask»
En poste depuis 8 heures, Ritwanee, armée d’un masque et de gants, balaie les ruelles du marché de Quatre-Bornes, à La Louise. Pour elle, le respect des gestes barrières est obligatoire pour la santé d’autrui. Même si certaines personnes trouvent le port du masque inconfortable à cause de la chaleur accablante. « Bizin pran prekosion parski pa kone kot viris la. Tou dimoun bizin fer enn zefor », dit-elle.
Ces images qui interpellent…
« Je ne suis pas malade », « Holà, cesse ta psychose », « Arrête ta paranoïa », « J’ai trop chaud avec ce masque » sont autant d’excuses que certaines personnes avancent pour ne pas maintenir les gestes barrières. Bien que le port du masque soit obligatoire au pays, la tendance du masque sur le menton, sur le cou ou sur les oreilles continue à être populaire, comme en témoignent les clichés ci-dessous. Et quid de la distanciation sociale ?
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