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Nourrisson abandonné au jardin de la Compagnie : la thèse d’une «mère mineure» pas écartée

à ce jour, les cinq suspects arrêtés dans cette affaire n’ont révélé aucun nom.

Les enquêteurs semblent avoir du mal à mettre la main sur la mère du nourrisson mort-né retrouvé à proximité des toilettes du Jardin de la Compagnie, le samedi 24 août dernier. 

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Le fait que les cinq suspects arrêtés n’ont toujours pas craché le morceau amène les enquêteurs à penser que la mère pourrait être une « mère mineure ». La police rappelle que la mère du nourrisson risque la prison pour « concealment of birth » (dissimulation de naissance).

L’enquête sur le bébé mort-né retrouvé dans un sac en plastique à l’arrière des toilettes du Jardin de la Compagnie, à Port-Louis, pourrait être classée comme un cas refroidi, si la police n’arrive pas à retracer la mère dans les jours et les semaines à venir. « Aucune piste n’est laissée au hasard », confie un enquêteur basé à la Criminal Investigation Division Port-Louis Sud. Notre interlocuteur avance, sous le couvert de l’anonymat, que la thèse d’une mineure ayant accouchée prématurément n’est pas écartée par la police. Reste à savoir, poursuit l’enquêteur, comment le nourrisson a bien pu finir entre les mains des cinq  suspects, qui auraient été payés une somme de Rs 3 000 pour « finir le travail ». Un autre thèse que les enquêteurs envisagent d’exploiter serait « la collaboration d’une sage-femme dans l’accouchement du bébé ».

Les images des caméras CCTV des hôpitaux, dispensaires, et autres centres de santé seront minutieusement analysés et tous les dossiers seront épluchés. Les enquêteurs, selon des renseignements, tenteront d’établir une liste de sages-femmes domiciliées dans le district où le nourrisson a été trouvé. 

Les officiers de police qui ont été mandés sur les lieux le jour de la découverte ont été approchés. Ces derniers se demandent pourquoi les cinq  suspects arrêtés la semaine dernière dans le cadre de cette affaire ne veulent pas cracher le morceau. Ils sont pourtant soupçonnés d’avoir balancé le corps à proximité des toilettes du Jardin de la Compagnie. « Que savent-ils à propos de l’identité de la mère, ou du couple ? Le nourrisson a-t-il été remis par le biais d’un intermédiaire ? » se demande l’un des enquêteurs.

La dissimulation de naissance (concealment of birth), explique l’inspecteur Shiva Coothen, est un délit hautement criminel punissable selon la loi. « La mère, ou encore le couple, risque l’emprisonnement », précise le responsable de communication de la police. Celui-ci indique, par ailleurs, que « l’enquête policière entourant la découverte du nourrisson abandonné au Jardin de la Compagnie avance et la police va définitivement connaître qui sont les parents du bébé ». « Tout n’est qu’une question de temps », conclut l’inspecteur Shiva Coothen. 

 

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