« Nou pas kontan korona la nou me li pe permet nou aprann boukou kitsorz », dit Flories 

En ce 37ème jour de confinement à Maurice, nous sillonnons des localités du pays, dont le village de St-Pierre, situé dans le district de Moka. 

En cet après-midi du dimanche 26 avril, nous rencontrons Flories Seblin devant sa porte. Cela fait déjà 30 ans qu'elle habite le village.

Vraie boute-en-train, elle nous avoue qu’au début, le confinement était très difficile. Car, ordinairement, ses dimanches qui débutent avec la messe sont ponctués d'activités : visites au marché, achats chez les colporteurs, entre autres.

Mais, à mesure que les jours passent, le confinement a eu des effets positifs dans son entourage, confie Flories.

Non seulement les liens familiaux se sont resserrés, mais aussi ses relations avec les voisins. « De fwa, nou pa geyn letan koz ek vwazin, aster korona inn fer nou koz ek nou vwazin ek nou vwazine». 

Le partage ne se fait pas que dans les paroles. Les échanges de « kuri lor miray » entre voisins ne manquent pas, affirme Flories. « Isi pena personn pou mor san manze. Kouma nou konn dimounn dan la penn, nou kwi nou amene ».

Flories raconte qu'elle meuble son temps libre à concocter de bon petits plats, les réinventant à sa manière quand elle ne fait le ménage ou du jardinage.

Ce qu’elle retient de ce confinement, c'est que : « nou pa kontan korona la me li pe permet nou apran boukou kitsoz…. bizin pran zis impe prekosion », partage t-elle, tout sourire.