À Notre-Dame, Montagne-Longue: la National Lane toujours pas asphaltée

C’est dans un bourbier que les habitants de la National Lane pataugent pour rentrer chez eux en temps de pluie. Pourtant, cette voie d’accès a été décrétée « chemin public » en 2014. La famille Sheodihal se dit exaspérée par le Conseil de district de Pamplemousses qui a juridiction sur le village de Notre-Dame, Montagne-Longue. Cela fait deux ans qu’elle attend que le Conseil fasse asphalter la route menant à leur domicile, mais elle note, avec désespoir, qu’aucun développement positif en ce sens n’est prévu. Le 28 octobre 2014, le Conseil de district de Pamplemousses publiait un communiqué dans la presse qui annonçait : « Notice is hereby given that the District Council of Pamplemousses proposes to declare this road - Natonal Lane, Notre Dame - to be a public road. » « Si le Conseil de district a décidé de décréter la National Lane ‘chemin public’, il est sous-entendu qu’elle doit être asphaltée. Plusieurs familles rencontrent d’énormes difficultés pour sortir et rentrer chez elles en temps de pluie. L’avis a été publié en octobre 2014. Les autorités ne peuvent prendre tout ce temps pour offrir un espace de vie décent aux villageois », martèle Nandun Sheodihal. Évidemment, avant de se tourner vers nous, les Sheodihal (père et fils) ont contacté les autorités concernées. En premier lieu, le Conseil du village. « Le président, M. Seewnarain, nous a déclaré que son Conseil ne disposait pas des fonds nécessaires et nous a demandé de patienter. Nous sommes allés nous enquérir au Conseil de district. Le président, M. Sookur, nous a dit la même chose. Nous nous sommes tournés vers l’ex-députée Kalyanee Juggoo. Elle a dit qu’elle ne pouvait rien faire », déplore Nandun Sheodihal.

« Manque de fonds »

Ce qui intrigue le plus les habitants, c’est que ni au Conseil de district ni au conseil du village, on semble savoir où se situe exactement la National Lane. « Il a fallu que nous précisions que le Conseil de district de Pamplemousses a fait publier un communiqué, en 2014, et que nous en donnions la preuve pour qu’ils se souviennent de la National Lane. C’est alors que Dhiraj Sookur nous a répondu qu’il n’y a pas assez d’argent dans les caisses du Conseil et que le chemin serait asphalté quand la situation financière s’améliorera. D’ici là, les habitants devront attendre vu que le Conseil a d’autres priorités», ajoute Nandun Sheodihal. M. Seewnarain, lui, n’est pas si catégorique. « Je ne compte pas faire mon temps au Conseil puis partir. Je veux accomplir des développements pour les habitants de mon village et ceux des villages voisins », assure-t-il en promettant d’appeler les Sheodihal.