L’agence de notation américaine Moody’s Investors Service est d’avis que les perspectives 2017 pour l’ensemble de l’Afrique subsaharienne sont négatives. Aucune économie majeure n’est épargnée. Comparé aux principales économies du continent, Maurice s’en sort relativement bien.
Publicité
Perspectives de croissance, risques sur la monnaie, niveau de la dette, stabilité politique… Autant de domaines dans lesquels Maurice se mesure à 18 autres pays de l’Afrique subsaharienne dans le dernier rapport de Moody’s Investors Service sur cette région. Le document a été rendu public le lundi 9 janvier. Bien qu’il ne consacre aucun chapitre à notre économie, les différents classements démontrent que le pays fait preuve de résilience dans un contexte difficile.
Moody’s a octroyé une notation de Baa1 à Maurice, une indication que le pays est une destination qui devrait inspirer confiance aux yeux des investisseurs étrangers voulant acheter les bons du trésor émis par le gouvernement. Sur les 19 pays couverts par l’agence, Maurice dispose de la deuxième meilleure note après le Botswana.
À ce jour, Moody’s estime que ladite notation restera inchangée dans un proche avenir, c’est-à-dire stable. En guise de comparaison, l’Afrique du Sud, premier partenaire mauricien, est sous la menace d’une révision à la baisse de sa note et l’avenir s’annonce difficile pour l’économie la plus industrialisée du continent.
Projections
Brossant le tableau pour la région, Moody’s fait ressortir que la croissance serait de 3,5 % en 2017, contre 1,5 % l’année dernière. Le rapport souligne que ladite expansion sera inégale dans ces 19 pays. Les États dépendant du cours des commodités sur le marché mondial – à l’instar de l’Afrique du Sud, du Nigéria et d’Angola – continueront à souffrir. L’Afrique du Sud et le Nigéria représentent deux tiers du Produit intérieur brut pour la région.
C’est justement sur le plan de la croissance que les projections pour Maurice sont inférieures à celles des 14 autres États de la région. Moody’s estime que l’expansion économique locale serait proche des 4 % en 2017 et 2018. Trois pays qui devraient connaître une forte hausse dans les activités sont l’Éthiopie, la Côte d’Ivoire et le Sénégal.
Le Sénégal, avec lequel on travaille sur un plan de zone économique, enregistrerait une croissance de 6,5 % sur la période de 2016 à 2018. « Dans ces trois cas, il y aura une croissance rapide en parallèle à la stabilisation de la dette publique, contrairement à ce qui se passe dans certains pays d’Afrique de l’Est », affirment les auteurs du rapport.
Qu’en est-il des pressions sur le taux de change ? Maurice ne fait pas partie du contingent à risques constitué par Moody’s. Fin décembre, les réserves en devises du pays ont atteint quelque Rs 179 milliards, selon le dernier relevé de la Banque de Maurice. Cela représente une hausse d’environ Rs 3,8 milliards par rapport au mois de novembre.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !