Après son Baccalauréat en Arts Visuels, Nooreen Lallmamode a choisi de retourner au bercail.
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‘Lecturer en Advertising and Visual communication’ au MGI, elle maîtrise aussi la broderie et la peinture chinoises. Elle a, en somme, d’autres connaissances qu’elle est toujours prête à partager.
Malgré plusieurs offres d’emploi, que ce soit en Inde et à Londres, elle est retournée à Maurice.
« Je suis revenue par gratitude pour mon pays, confie Nooreen Lallmamode, car je me rappelle toujours du cadeau qu’il m’a fait et je veux le lui rendre autant que faire se peut en partageant tout ce que j’ai acquis en termes de connaissances et de richesses culturelles., que ce soit avec des élèves ou à d’autres niveaux. » Un exemple à suivre pour nos boursiers, tant garçons que filles, même si on peut comprendre leur choix de vouloir travailler à l’étranger compte tenu des perspectives d’avenir peu reluisantes sur le sol natal.
Nooreen Lallmamode, 31 ans et dont la mère, née Cassam, était élève du primaire et du secondaire chez Les Lorette, est d’enseignante universitaire au MGI dans le département Publicité et Communication Visuelle. Après l’obtention d’une bourse, elle part dans la Grande péninsule pour des études en Arts Visuels. Elle étudie et enrichit ses connaissances grâce à des stages dans des maisons de publicité. Comme projet de dernière année, elle aide et soutient avec brio une ONG, connue sous le nom de Saahas.
Après un passage de quatre ans comme graphiste chez Redhouse Mc Cann, elle s’envole pour Londres pour son Masters en Branding et Communication dans une des meilleures universités de Londres, la Goldsmiths University of Arts London. Nooreen Lallmamode a aussi travaillé chez Capgraph comme ‘Brand Strategist’. « Mon rôle était de définir la marque des entreprises en vue d’une meilleure participation du public et d’assurer une identité de marque cohérente sur les médias imprimés et numériques. »
L’art… mature
Nooreen Lallmamode se dit pleine de reconnaissance pour ce que la vie lui a offerte. « Beaucoup d’étudiants n’auront pas les mêmes opportunités que moi, faute de moyens financiers, de pouvoir voyager et rencontrer des professionnels passionnés et talentueux dans des universités prestigieuses, explique-t-elle. Ainsi, l’enseignement, dans un cadre académique exceptionnel, qui a nourri mes idées et ma confiance, me donnent la possibilité de partager le meilleur des méthodes d’enseignement novatrices et d’en faire profiter des étudiants. »
Ce qui frappe chez elle, c’est que le côté académique n’en a pas fait un petit perroquet savant. Elle a la tête sur les épaules, elle réfléchit et elle vit sa vie selon des principes bien arrêtés. Elle ne s’est pas arrêtée aux études, point barre ! Elle est très engagée. Que ce soit dans le bénévolat ou son amour de l’art, sa fibre extracurriculaire la porte toujours plus loin, toujours plus haut.
En effet, Nooreen Lallmamode œuvre régulièrement dans le milieu social, dans des projets de recyclage et pour des ONG en valorisant l’art afin de transmettre des messages forts. Elle se passionne aussi pour l’art chinois dont le ‘paper painting, qu’elle a approfondi au Centre Culturel Chinois à Bell-Village, la peinture et la broderie aux points de croix. Ses créations comportent une folle imagination qui lui confère cette originalité qui fait d’elle une artiste pas comme les autres.
Un tableau à… décoder
Un ‘code bar’ et une femme qui essaie de s’en échapper car elle n’en peut plus de ce monde matérialiste où la publicité nous influence sans cesse au quotidien. Nooreen Lallmamode fait ainsi référence au ‘Consumerist manifesto’ pour dire qu’il est temps de nous libérer de ce monde de plus en plus matérialiste.
L’artiste a récemment exposé ses travaux au MGI. Dont un tableau qui, dit-elle, vise à nous conscientiser sur le fait que nous sommes emprisonnés par la société consommatrice qui nous condamne à acheter encore et toujours plus…
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