C’est un ‘one day chairperson’ qui a présidé le conseil d’administration du Sugar Investment Trust (SIT) lundi. Ce dernier a pris la décision de ne pas renouveler le contrat du Chief Executive Officer, Dinesh Babajee. Le CEO de même que des délégués contestent, considérant que le board était illégal. Ils ont demandé une extraordinary meeting. Mais au niveau du SIT, on maintient que tout a été fait selon les SIT Rules.
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Le board du SIT est composé de six membres, deux représentants des petits planteurs, un des grands planteurs, un des artisans, un des overseers et un membre du staff. Le ministère de l’Agro-industrie nomme trois représentants, parmi un est président en la personne d’Haryduth Ramnarain. Le SIT a 55 000 actionnaires et possède trois subsidiaires : le SIT Land Holdings, le SIT Leisure (Water Park) et le SIT Property Development (Real Estate). Les biens du SIT sont estimés à Rs 7,2 milliards, dont 7 000 arpents de terres.
Lundi dernier, il y a eu une board meeting, mais le président Haryduth Ramnarain était souffrant et n’a pu y assister. La réunion s’est quand même tenue et, selon un communiqué émis le vendredi 10 juin par le SIT, « c’est le ministère de l’Agro-Industrie qui a dépêché une représentante » pour présider le conseil.
Selon le communiqué, « le conseil d’administration a pris la décision à l’unanimité de ne pas renouveler le contrat de Dinesh Babajee en tant que CEO, dans l’intérêt de l’organisation ».
Le SIT est géré « par son conseil d’administration, qui a le pouvoir de nommer son Chief Executive Officer, et par non le ministre, comme le prétendent certains actionnaires ».
Pour ce qui est de la présence de quelques actionnaires devant les locaux du SIT, le communiqué précise que « c’est pour la sécurité des employés que l’aide de la police a été sollicitée » et précise que « le département des Ressources humaines n’a jamais reçu de demande des actionnaires et des délégués pour une réunion ».
La colère gronde
Au niveau des délégués, c’est la gronde. L’un d’eux est furax. « Il y a un ras-le-bol au sein des actionnaires. Comment un board, qui a été nommé il y a six mois et qui s’est rencontré deux fois, peut-il juger de la compétence d’un CEO et sur quels critères ? C’est pour cela qu’on demande une extraordinary meeting pour que nos membres votent pour la révocation des membres du board ». Quelques actionnaires s’étaient effectivement rendus devant les locaux du SIT à Ébène, mais ils n’ont pas eu accès avec la présence de la police.
Kailash Ramdhary est aussi un actionnaire du SIT. Pour lui, il faut amender la Sugar Industry Efficiency Act, afin de permettre à des gens compétents de siéger au sein du board. « Depuis que Dinesh Babajee est CEO du SIT, il a mis de l’ordre et a fait du bon travail. Le SIT avait des dettes de Rs 1,5 milliard et il a pu les éponger. Il a mis au clair une fraude de Rs 330 000 qu’on appelle ‘onion gate’. L’affaire est devant l’Icac ». Il ajoute que le SIT a dû payer une amende de Rs 1,3 million pour n’avoir pas déposé son bilan financier.
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