Depuis janvier 2018, le paiement du salaire minimal est une réalité. 120 000 travailleurs sont concernés. En ce moment, 16 compagnies sont poursuivies en cour industrielle et l’une plaide déjà coupable.
C’est le 12 juillet que sera connue la sentence prononcée contre la compagnie qui a plaidé coupable. Les 16 autres cas n’ont pas encore été appelés en cour. Les secteurs concernés : la distribution, les écoles préprimaires, les tour-opérateurs et la manufacture. Depuis février, 537 compagnies ont été épinglées pour non-paiement du salaire minimum. Un constat rendu possible à la suite d’inspections menées par des officiers du ministère du Travail dans 4 207 compagnies. 53 autres compagnies ont été dénoncées pour non-respect des clauses de l’Employment Rights Act.
Certaines entreprises épinglées ont pris l’engagement de payer le salaire minimum avec les arrérages. Le non-respect du paiement du salaire minimum national est une offense punissable sous l’article 22 de la National Minimum Wage Consultative Council Act 2016, d’une amende pouvant atteindre Rs 50 000.
« Un système a été instauré pour s’assurer que chaque compagnie respecte la loi, affirme notre source. Les compagnies doivent assumer leurs responsabilités, au cas contraire, elles seront poursuivies. Plusieurs compagnies ont réclamé un délai pour instaurer un système informatique pour payer le salaire minimal, mais après notre descente, nous avons appris que certaines ne respectent pas leurs engagements», ajoute-t-elle.
Le salaire minimal concerne 120 000 travailleurs, dont 20 000 exerçant dans le segment ‘export-oriented’ (anciennement zone franche). Dans la pratique, le salaire minimum est de Rs 8 140, auquel s’ajoutent la compensation salariale de Rs 360 et une contribution spéciale de Rs 500 de la Mauritius Revenue Authority.
Les syndicats saluent la décision du ministère du Travail d’engager des poursuites contre les compagnies qui ne respectent pas le salaire minimal. Atma Shanto, président de la Fédération des travailleurs unis (FTU), souligne qu’avec cette décision, on envoie un signal très fort aux entreprises’ « Plusieurs personnes se sont plaintes auprès de nous, car leurs employeurs n’ont pas soumis des informations sur eux pour qu’ils puissent bénéficier du ‘top up’ de
Rs 500 », affirme-t-il. Ce dernier salue une décision qu’il qualifie de ‘correcte’.
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