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Non à l’abattage des chauves-souris : l’ONG DIS-MOI sert une mise en demeure au ministère de l’Agro-industrie

chauves-souris Le ‘Pteropus niger’ est une espèce menacée.

L’association non gouvernementale DIS-MOI s’aligne dans la lutte contre l’abattage des chauves-souris à Maurice. Elle a fait servir une mise en demeure au ministère de l’Agro-industrie et à l’État pour réclamer l’arrêt de l’abattage de ces animaux. Elle estime que cet exercice est illégal.

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L’association non gouvernementale, Droits Humains dans l’Océan Indien (DIS-MOI), a saisi la Cour suprême pour demander l’arrêt de l’abattage des chauves-souris à Maurice. Exercice qu’elle juge illégal. L’ONG a fait servir une mise en demeure au ministère de l’Agro-industrie et la sécurité alimentaire et à l’État. La Mauritian Wildlife Foundation et le commissaire de police sont cités comme codéfendeurs dans cette affaire. L’ONG demande à la cour d’ordonner aux défendeurs (le ministère et l’État) ainsi qu’aux codéfendeurs de stopper l’abattage en masse du ‘Pteropus niger’, une espèce de chauve-souris à Maurice.

L’ONG affirme, dans sa mise en demeure rédigée par l’avoué Roshan Rajroop, que le ‘Pteropus niger’ est une espèce menacée. L’association souligne que les défendeurs sont responsables de cet exercice d’abattage en masse, car ces derniers sont d’avis que le nombre de chauve-souris a considérablement augmenté et qu’ils sont en train de détruire des fruits saisonniers.

Raisons injustifiées

DIS-MOI déclare que les raisons avancées par les défendeurs pour justifier l’abattage des chauves-souris ne sont pas valides. L’association soutient qu’il n’y a actuellement aucune donnée prouvant que le nombre de chauves-souris a considérablement augmenté.

Dans la mise en demeure, l’association fait état d’une estimation du nombre de chauves-souris au fil des années. Elle souligne que la survie de cette espèce dépend principalement de sa population à Maurice où elle fait face à de multiples menaces y compris les campagnes d’abattage massif menées par le gouvernement. En outre, selon l’ONG, les chauves-souris sont extrêmement vulnérables aux événements climatiques imprévisibles qui peuvent les tuer en peu de temps. 

Selon l’association, les chiffres avancés par les défendeurs entourant la perte des fruits saisonniers pour justifier l’abattage de ces animaux sont exagérés. L’ONG déclare qu’il y a d’autres approches viables pour réduire la perte des fruits saisonniers et que l’abattage des chauves-souris n’est de ce fait pas justifié.

Cruauté envers les animaux

Par ailleurs, l’ONG avance que l’abattage des chauves-souris avec des armes à feu est inhumain et enfreint la loi en vigueur, car il s’agit de cruauté envers les animaux et qu’il est peu probable que le tir provoque la mort instantanée, même avec un tireur extrêmement habile, mais cause plutôt  des blessures, de la détresse, de la douleur et des souffrances entraînant une mort ou une mutilation lente et douloureuse pouvant nuire à la survie des animaux.

L’association estime que cette campagne d’abattage a été implémentée durant la saison des amours. Ce qui indique que tirer sur une chauve-souris qui porte un bébé chauve-souris résulte à tuer le bébé également, puisque les mères ne seraient plus en mesure de les alimenter.

DIS-MOI maintient que les défendeurs ont été mandatés à protéger la biodiversité terrestre indigène. Et qu’en autorisant l’abattage de ces chauves-souris, ils en font le contraire et augmentent de plus le risque d’extinction de cette espèce. DIS-MOI est catégorique : l’abattage des chauves-souris est illégal.

 

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