Faits Divers

Non-identification de Toto : Louis Nelson Nabab nie toute pression exercée sur lui

Louis Nelson Nabab 12 749 comprimés de Subutex avaient été retrouvés chez le jeune homme.

Revirement à 180 degrés dans la déposition d’un témoin sur le compte d’un homme soupçonné de se livrer au trafic de drogue. Après avoir  balancé le trafiquant présumé, son dénonciateur, un jeune habitant de Roche Bois, n’est pas parvenu à le reconnaître lors d’une parade d’identification.

Publicité

Le trafiquant présumé s’en sort à bon compte. Westley Badhoodeenkhan, alias Toto, a été arrêté le 5 octobre 2017. Mais alors que l’enquête policière était bouclée sur la base d’un témoignage accablant contre lui, coup de théâtre. Lors d’une parade d’identification, Nelson Louis Dovic Nabab, le témoin, ne le reconnaît plus.

Ce revirement serait la conséquence de pressions exercées sur le témoin pour qu’il revienne sur sa première déposition. C’est ce que prétend la police dans un affidavit juré devant la cour suprême par le sergent Ramprakash Gokhool.

Dans le document, la police a fait état des circonstances entourant l’arrestation de Nelson Louis Dovic Nabab. Le 24 février 2017, les officiers de la brigade antidrogue avaient effectué une perquisition chez cet habitant de Roche Bois. 12 749 comprimés de Subutex ainsi qu’une somme de Rs 17 100 avaient été retrouvés sur place. La drogue est estimée à Rs 31 millions. Interrogé sur sa provenance, Nelson Louis Dovic Nabab avait dénoncé Wesley Badhoodeenkhan, alias Toto, comme étant le véritable propriétaire du stock.

Lors des débats entourant la motion de demande de liberté  sous caution de Nelson Louis Dovic Nabab, la police avait avancé deux raisons d’objection à l’octroi de la caution. La première est que le prévenu  pourrait disparaître dans la nature pour échapper à la justice. Et la seconde qu’il pourrait récidiver, une fois en liberté.

La Cour de district de Port-Louis avait cependant tranché en faveur du demandeur, dans un arrêt prononcé le 16 octobre 2017. Pour soutenir sa demande, le prévenu avait dit que sa vie était en danger alors qu’il était en détention.

Mais voilà que Nelson Louis Dovic Nabab remet tout en question. Il affirme qu’il n’a jamais fait l’objet d’intimidation pour le forcer à ne pas reconnaître Westley Badhoodeenkhan. Il y a apporté un formel démenti dans son affidavit juré dans le cadre des débats sur la contestation par le Directeur des Poursuites Publiques de la liberté conditionnelle qui lui a été accordée.

L’affaire a été entendue devant la cour suprême et a été ajournée à une date ultérieure.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !