Le Mauritius Institute of Training and Development fait face à plusieurs problèmes structurels et industriels. C’est ce qu’a déploré le président de la Mauritius Institute of Training and Development Employees Union, le Dr Hemandav Madhow. Selon lui, c’est le statu quo au MITD depuis 2009.
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«Ce n’est que l’année suivant les élections de 2014 qu’un directeur a été nommé, puis point à la ligne. Depuis, nous faisons face à des problèmes de ressources humaines, entre autres. Nous sommes aujourd’hui dans une situation que je qualifierai de comateux au Mauritius Institute of Training and Development (MITD) qui opère sous une direction ‘bricolée’ », lance le Dr Hemandav Madhow, président de la Mauritius Institute of Training and Development Employees Union (MITDEU). Le syndicat a réuni la presse vendredi pour faire part de ses griefs.
Dans la même foulée, le Dr Hemandav Madhow a dénoncé la nomination, qu’il a qualifiée de non-méritocratique, de vingt Higher Executive Officers (HEO). « À une récente question à l’Assemblée nationale, la ministre de l’Éducation avait dit que les structures ont été approuvées en 2018, mais qu’elles n’ont pas encore été mises en application. Donc on se demande comment on a pu faire des recrutements ? En sus de cela, les structures indiquent qu’il y a besoin que de deux à trois HEO. La fédération avait déposé devant le Pay Research Bureau (PRB) en ce qui concerne ces vingt nominations. Le directeur par intérim du PRB est lui-même resté bouche cousue », a-t-il déclaré.
Il avance que quatre ‘Accounts Clerk’ ont été oubliés lors du recrutement des HEO. « Ces derniers ont les compétences requises, mais ce sont des personnes moins qualifiées qui ont été recrutées pour ces postes. »
Problèmes structurels
Le président de la MITDEU a aussi déploré des problèmes structurels tels que le copié-collé d’anciens papiers d’examen, pas de ‘specimen paper’ depuis cinq ans, des formateurs qui sont appelés à faire des tâches pour lesquelles ils ne sont pas formés pour s’adapter au Nine-year schooling, entre autres.
« Les ‘Assistant Technical Officer IT’ ont vu leur Scheme of Duties passer de neuf à vingt-deux duties, sans consultation préalable, ce qui est contraire à la MITD Act. De plus, nous pensons que nous devons avoir un seul corps d’enseignants au MITD, c’est-à-dire que des formateurs. Les instructeurs recrutés par la direction, qui touchent la moitié du salaire des ‘Training Officers’, sont appelés à faire les mêmes tâches que ces derniers. C’est de la surexploitation. »
Il a soutenu que la direction de l’institut fait la sourde oreille, malgré les divers appels de la fédération. « On a écrit à la direction. La fédération a le nombre suffisant de membres pour être reconnue et pour faire des négociations, mais jusqu’à maintenant rien n’a été fait. La direction utilise des delaying tactics. La date limite pour nous répondre est dépassée », fait-il ressortir.
La MITDEU compte envoyer une lettre au ministre du Travail, ce lundi 2 septembre, pour dénoncer l’attitude de la direction qualifiée de dilatoire et ensuite au Premier ministre pour faire part de la situation problématique au sein du MITD. La fédération compte aussi organiser une manifestation pacifique devant l’Assemblée nationale dans les semaines à venir.
Direction du MITD
Sayadaly Maudarbocus : «Tout cela est faux»
De son coté, la direction du Mauritius Institute of Training and Development (MITD) soutient que tout a été fait dans la transparence. Selon le directeur adjoint du MITD, Sayadaly Maudarbocus, les Higher Executive Officers (HEO) ont été recrutés selon les procédures légales.
« Un appel à candidatures a été fait en interne pour les postes de Higher Executive Officers. Les candidats les mieux qualifiés ont été sélectionnés ; ils sont ensuite passés par des entretiens d’embauche, avant d’être recrutés par le board. Il est donc faux de dire que les nominations au sein du MITD ne sont pas faites sur une base méritocratique. De plus, les structures n’indiquent pas le nombre exact de HEO qui doivent être recrutés. Au contraire, nous avons besoin de tous ces nouveaux HEO pour gérer les huit divisions du MITD, les quatorze centres de formation et les dix centres pré-professionnels. »
En ce qui concerne les problèmes structurels, Sayadaly Maudarbocus a déclaré que des millions de roupies ont été investies pour transformer la formation professionnelle et offrir des infrastructures et des équipements dernier cri aux étudiants. Commentant la surexploitation des instructeurs, ce dernier a soutenu qu’une allocation adéquate leur est offerte.
« La fédération MITDEU n’a pas encore été reconnue par la direction. C’est pour cela qu’aucune discussion n’a été entamée jusqu’à l’heure. Ils n’ont pas le nombre de membres requis. Une fois que tout cela sera conforme à la loi, nous allons initier les discussions », a-t-il déclaré.
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