Le choix de Sharmila Romila Sonah-Ori pour siéger à l’Electoral Supervisory Commission et à l’Electoral Boundaries Commission provoque une vague de mécontentement au sein de l’opposition.
C’est une nouvelle nomination que l’opposition a bien du mal à digérer. La désignation de Sharmila Romila Sonah-Ori comme membre de l’Electoral Supervisory Commission (ESC) et de l’Electoral Boundaries Commission (EBC) est considérée, par plusieurs membres de l’opposition, comme un mauvais signal pour la démocratie. Aadil Ameer Meea, député du Mouvement militant mauricien (MMM) de la circonscription Port-Louis Maritime/Port-Louis Est (no 3) est d’avis que cette nomination vient une nouvelle fois démontrer que le gouvernement est capable de « faire n’importe quoi ».
Sharmila Romila Sonah-Ori est perçue comme une proche du Mouvement socialiste militant (MSM) et est aussi l’avouée du Premier ministre et leader du parti soleil, Pravind Jugnauth. « Si sa proximité avec le MSM est réelle, c’est donc une nomination choquante, car on ne peut plaisanter avec des institutions aussi importantes. Nous lançons un appel au président par intérim pour qu’il se rétracte, car il aura à assumer ses responsabilités si cette nomination provoque des dérapages », fait ressortir le député du parti mauve.
Cette nomination vient en effet braquer les feux des projecteurs sur le président par intérim de la République, Barlen Vyapoory. Après avoir dénoncé ce choix samedi dernier en conférence de presse, Xavier-Luc Duval signifie cette fois-ci son intention de présenter une motion de blâme. Le chef de l’opposition craint qu’une telle nomination ne vienne entacher le déroulement des élections. Il considère que des institutions aussi importantes que l’ESC et l’EBC doivent être au-dessus de tout soupçon de partialité. Il a, par ailleurs, annoncé sur les ondes de Radio Plus, son intention de rencontrer Barlen Vyapoory, ce mardi, dans le but de le persuader à changer d’avis à propos de cette nomination.
Shakeel Mohamed, chef de file du Parti travailliste (PTr) à l’Assemblée nationale, abonde dans le même sens. « Le véritable test concernant cette nomination est de savoir si la perception du public peut blesser l’intégrité de cette institution. La réponse est claire si elle a été impliquée dans la chose politique », soutient le député de la circonscription Port-Louis Maritime/Port-Louis Est.
Barlen Vyapoory : «Ne m’embarrassez pas»
Nous avons, lundi, sollicité l’avis du président par intérim de la République sur cette polémique mais il s’est toutefois abstenu de commentaire. « Ne m’embarrassez pas avec la politique », a-t-il dit.
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