Assiste-t-on à la fin de la suprématie du Queen Elizabeth College (QEC) ? Après avoir dominé pendant des années les examens du Higher School Certificate (HSC), où l’établissement secondaire a produit plusieurs lauréates, les chiffres de la promotion de 2018 semblent donner des signes d’essoufflement. Le Star College de Beau-Bassin/Rose-Hill a produit sept lauréats, soit un seul de plus que le Dr Maurice Curé (DMC) State College, de Vacoas.
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Une situation qui donne des ailes à Soondress Sawmynaden, recteur du DMC. Contacté au téléphone le samedi 9 février, il dit vouloir que son établissement produise davantage de lauréates que le QEC. « Il faut savoir que beaucoup d’élèves qui se sont inscrites au Dr Maurice Curé voulaient au départ obtenir une place au QEC lorsqu’elles étaient plus jeunes. Le message que j’adresse donc à mes élèves, c’est qu’elles peuvent être tout aussi performantes », avance le recteur.
Le succès du DMC, Soondress Sawmynaden l’attribue à l’environnement mis en place par le personnel enseignant et non enseignant. « Nous apprenons aux élèves à travailler à l’aise, mais aussi dans la discipline. Je leur ai aussi fait comprendre qu’elles ont la capacité de marquer l’histoire », ajoute-t-il.
La situation n’est toutefois pas jugée alarmante au niveau du QEC. Son recteur, Devendra Ramnath, refuse de croire que le collège est en fin de règne. Il fait ressortir que le QEC a produit sept lauréates et 20 classées. « Nous sommes aussi le seul collège où 45 de nos élèves ont obtenu six unités au niveau du School Certificate (SC) », explique-t-il. De toute façon, poursuit-il, le classement des lauréats se joue à quelques points. « Nous ne sommes donc pas inquiets. »
La rectrice du collège Royal de Curepipe, Mitranee Khushiram, qui a également travaillé au Dr Maurice Curé State College, attribue la bonne performance de celui-ci à l’environnement de travail, où règne l’esprit d’équipe. « C’est un collège où il y a un gros travail d’équipe », fait-elle savoir. Mais elle réfute l’argument selon lequel le QEC vit la fin de son règne. « Je ne crois pas pour autant qu’on assiste à la descente du QEC. Certains collèges ont parfois des promotions avec de bons élèves », souligne-t-elle.
L’ancien recteur du collège St-Esprit, Jacques Malié, abonde dans le sens que Mitranee Kushiram. « Certains collèges ont parfois la chance d’avoir d’excellentes promotions, mais il faut voir si cela peut s’inscrire dans la durée », déclare-t-il. Ce dernier soutient que le facteur chance ne peut être sous-estimé car, selon lui, cela se joue à quelques petits points d’écart.
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