C’est un dur combat que mène cette famille. Encore plus pénible pour ce petit bonhomme d’à peine 8 ans qui, pour la deuxième fois, doit se battre contre une leucémie. Il est actuellement à Bangalore, en Inde, avec sa mère, tandis que son père lutte jour et nuit pour trouver les fonds nécessaires.
Il y a des histoires qui vous mettent les larmes aux yeux, puis des réalités qui vont font pleurer toutes les larmes du corps et qui vous révoltent au plus profond de votre âme. Celle du petit Noé Paul, 8 ans, en fait partie. Tout commence en avril 2015.
Alors que toute la famille Paul se trouvait dans un centre commercial pour y passer une belle journée, les premiers symptômes de la maladie sont apparus chez le petit Noé. «Nous avions décidé de sortir déjeuner ma femme, mes enfants et moi-même », se remémore Jean Patrick, âgé de 35 ans. À un moment, le père de famille se souvient que son fils a ressenti des douleurs aux os. « Ce jour-là, mon fils, souriant d’habitude, m’a demandé de le prendre, car il éprouvait des difficultés pour marcher à cause des douleurs», explique le cuisinier de profession. Selon ses dires, une fois à la maison, son fils aurait été pris de fièvre. « Il allait mal, on s’était dit que ça devrait passer. Entre-temps, il a reçu des soins au dispensaire de la région. Il a passé au total deux semaines avec de la fièvre, malgré les médicaments et nous nous sommes aperçus que son teint changeait. C’est là que l’infirmier nous a recommandé d’effectuer un test sanguin à l’hôpital», relate Jean Patrick qui habite à Chemin Grenier.
« Premie fwa mo tann sa malad la »
Le lendemain matin, les résultats sanguins tombent et laissent le couple sans voix. « Le jour suivant, le médecin nous a convoqués et c’est là que nous avons appris que mon fils était atteint de leucémie et qu’il devait rapidement subir une transfusion sanguine », dit-il. « J’ai d’abord pensé qu’il allait être stable et que c’était juste une anémie. Je ne savais pas ce que c'était une leucémie. C’est seulement quand le docteur a prononcé les mots ‘cancer du sang’ que j’ai pris conscience de l’ampleur de la maladie. Ma femme Norrine était abattue. Quant à moi, j’ai tenu le coup et je n’ai pas montré que j'étais affecté. J’ai posé des questions au médecin pour qu’il puisse me rassurer », raconte Jean Patrick.
« Puis, le moment est venu où il nous a fallu expliquer la situation à notre enfant : au départ, on pensait qu’il ne comprenait pas à cause de son âge. Toutefois, il a compris après plusieurs sessions de prières. Il restait silencieux, mais il avait tout compris ».
Traitements à l’étranger
À la vitesse grand V, les démarches administratives ont été entamées pour que le garçonnet puisse obtenir les résultats des examens effectués à l’hôpital en vue des démarches pour le passeport. «Les passeports étaient prêts en deux à trois jours et nous avions reçu en 2015 Rs 800 000 du ministère», explique le père de famille. Toutefois, lors de son arrivée à la Grande Péninsule, Norrine a été surprise de constater qu’elle devait trouver elle-même le moyen de payer son logement. « Ma femme et moi nous n’avions pas été informés de cet aspect. La mère est autorisée à rester avec son enfant au cas où ce dernier est admis à l’hôpital. Au cas contraire, elle doit retourner à l’appartement », explique le trentenaire. Jean Patrick a également raconté les difficultés rencontrées lors des premiers jours en Inde. « Le logement coûtait environ 700 à 800 roupies indiennes par jour. C’était très difficile financièrement. Toutes nos économies ont été utilisées pour le logement et la nourriture», conclut-il.
Deuxième rechute
Après avoir passé six mois à l’étranger pour ses traitements, Noé était de retour à Maurice en décembre de la même année. Son état de santé était stable. « Mon fils faisait des tests sanguins tous les mois et nous avons gardé contact avec le médecin traitant de l’Inde. Il vérifiait les résultats de notre fils à travers les nombreux mails échangés et ils étaient positifs tout le temps », fait savoir le père. « Ses traitements médicaux s’étalaient sur un an. Nous avons donc pris ses prescriptions de médicaments pendant un an », rajoute-t-il. Ce dernier raconte que suite aux nombreux résultats positifs, le médecin aurait ordonné d’arrêter les médicaments afin de voir la réaction des anticorps de Noé sans les médicaments. Toutefois, on devait continuer les tests sanguins chaque trois mois. Le 18 juin 2018, soit un peu plus de trois ans après leur voyage en Inde, Jean Patrick tombe des nues. « Un lundi matin, lors des tests, le médecin a découvert que le taux de sang de Noé avait baissé et que ses globules blancs avaient augmenté. Ainsi, il fallait tout recommencer ».
Les procédures ont été entamées pour que Noé puisse reprendre l’avion pour aller en Inde le jeudi suivant. Toutefois, un obstacle majeur se dresse sur la route de la famille Paul: tous les frais sont à leurs charges. Jean Paul, l’oncle du garçonnet, explique :
« Nous n’avons pu obtenir de subventions une deuxième fois». Il ajoute : « Depuis son arrivée en Inde, environ 250 000 roupies indiennes ont déjà été utilisées. Entre-temps, nous passons une quête avec la permission de la police et les démarches vont bon train. Malgré cela, nous avons toujours besoin de finances pour le logement », explique l’oncle de Noé. Pour sa part, le père de famille lance un appel à la générosité des Mauriciens afin que son fils puisse guérir. « Mon fils est un combattant. Aidez-lui à retrouver sa santé et à réaliser son rêve, celui de devenir cuisinier un jour », conclut-il, les larmes aux yeux. Le voilà reparti dans une quête pour sauver son fils. Espérons que sa route croise celle de bons samaritains.
À ceux souhaitant venir en aide à Jean Patrick, le père de famille est disponible sur le 5744 5980.
Numéros de compte
000172790123 MCB
02336200030709 SBM
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !