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«’No Kings protests’» : forte mobilisation citoyenne contre Trump à travers les États-Unis

Des manifestants se rassemblent lors de la journée nationale de protestation « No Kings » à Los Angeles, en Californie, le 18 octobre 2025.

Les Américains sont descendus en grand nombre dans les rues samedi pour faire entendre leur opposition à Donald Trump lors d'une journée de mobilisation nationale que la droite dépeint comme un mouvement "de haine de l'Amérique".

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De New York à San Francisco en passant par Chicago, La Nouvelle-Orléans ou encore des petites villes du centre des Etats-Unis, environ 7 millions de personnes ont pris part à plus de 2 700 rassemblements, selon les organisateurs.

Cette coalition d'associations ralliées sous le slogan "No Kings" ("Pas de rois"), avait déjà tenu mi-juin une mobilisation très suivie le jour de l'anniversaire de Donald Trump, avec selon elles environ 5 millions de manifestants, un chiffre impossible à vérifier, les autorités américaines ne fournissant pas d'estimation à l'échelle nationale.

Il s'agissait néanmoins du plus grand mouvement de contestation observé dans le pays depuis le retour au pouvoir du républicain.

Dans d'importants cortèges ou par dizaines sur le bord des routes, des Américains de tout âge se sont mobilisés ce week-end dans une atmosphère joviale pour dénoncer ce qu'ils qualifient de "prise du pouvoir autoritaire" de Donald Trump et de ses proches.

"Ils sont en train de détruire la démocratie", dénonce Isaac Harder, un lycéen rencontré par l'AFP dans la capitale Washington. "Ce n'est pas l'Amérique, c'est du fascisme".

"Nous sommes en pleine crise face à la cruauté de ce régime, à son autoritarisme", abonde Collen Hoffman, une retraitée venue manifester à New York, où plus de 100 000 personnes ont défilé "pacifiquement", selon la police locale.

Hippopotame

Au Texas et en Floride, fiefs des conservateurs, des manifestations se sont également tenues, notamment à Houston et à proximité de la résidence Mar-a-Lago où Donald Trump passe le week-end.

Face au camp républicain qui les accuse de promouvoir "la haine de l'Amérique" et est allé jusqu'à les assimiler à des terroristes, les manifestants ont répliqué sur le ton de l'humour.

Certains d'entre eux ont ainsi défilé vêtus de costumes incongrus de pingouin, de homard ou encore d'hippopotame, d'autres brandissant fièrement le drapeau américain en riposte aux attaques de la droite.

A travers le pays, diverses pancartes montrant Donald Trump grimé en Staline, en reine d'Angleterre ou encore en Roi Soleil ont été observées dans les cortèges, où résonnaient des chants appelant le républicain à quitter le pouvoir.

Le président, qui avait menacé en juin de répondre aux manifestants avec une "très grande force", a seulement commenté cette semaine sur Fox News: "Je ne suis pas un roi", et est resté silencieux samedi.

Sur les réseaux sociaux, un compte affilié à son équipe de communication a, lui, publié plusieurs photos et vidéo générées par l'IA le présentant en monarque.

"Réduire au silence"

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a bouleversé l'équilibre démocratique américain en empiétant sur les pouvoirs du Congrès et des Etats et en menaçant ses opposants de représailles judiciaires, autant d'actions dénoncées avec force samedi.

Les manifestations ne se sont pas limitées aux États-Unis

En Europe, des rassemblements ont eu lieu à Berlin (Allemagne), Madrid (Espagne) et Rome (Italie), où des manifestants ont exprimé leur solidarité avec leurs homologues américains. À Londres, plusieurs centaines de personnes se sont réunies devant l’ambassade des États-Unis.

Des scènes similaires ont été observées à Toronto (Canada), où des manifestants près du consulat américain brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Hands off Canada ».

Les Américains sont profondément divisés au sujet de Donald Trump

Un récent sondage Reuters/Ipsos révèle que seulement 40 % des personnes interrogées approuvent son action en tant que président, tandis que 58 % désapprouvent. Ce taux correspond à peu près à sa moyenne d’approbation durant son premier mandat, mais il est inférieur à celui de 47 % enregistré lorsqu’il a entamé son second mandat en janvier.

Il est courant que la popularité des présidents baisse au fil du temps. Joe Biden, par exemple, affichait un taux d’approbation de 55 % en janvier 2021, selon Reuters/Ipsos. En octobre de la même année, ce chiffre était tombé à 46 %.

Sources : AFP/BBC

 

 

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