42 052 électeurs sont attendus aux urnes le 17 décembre pour la partielle à Belle-Rose/Quatre-Bornes.
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Comparé à d’autres circonscriptions connues pour être des bastions de divers partis politiques, le no 18, représentatif de la population, est différent. Son électorat est qualifié d’intelligent et de très averti.
L’histoire a prouvé que la circonscription no 18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes) n’a été le bastion d’aucun parti. Certains quartiers avaient certes été proches d’une formation politique ou d’une autre. Mais cela n’avait pas empêché les candidats d’encaisser une défaite aux élections.
C’est dans cette circonscription que Paul Bérenger avait mordu la poussière aux élections législatives de 1983 et de 1987, après avoir été élu au no 18 en 1976 et 1982. Après ces deux défaites consécutives, le leader du Mouvement militant mauricien (MMM) s’est tourné vers la circonscription no 19 (Stanley/Rose-Hill).
Il y en a d’autres qui sont appréciés pour leur engagement et leur proximité sur le terrain. À l’instar de Kavi Ramano, ex-membre du MMM. La popularité de Xavier-Luc Duval avait aussi connu une recrudescence dans cette circonscription. Le leader du Parti mauricien social-démocrate y avait été élu en tête de liste aux élections générales de décembre 2014.
L’électorat du no 18 devra décider, le 17 décembre 2017, s’il accordera sa confiance au leader du Reform Party Roshi Bhadain, à Dhanesh Maraye du PMSD, à Arvin Boolell du Parti travailliste, à ceux des partis de l’opposition ou aux candidats indépendants.
En chiffre
Nombre de Wards : 5Nombre de votants : 42 052
Nombre de centres de vote : 13
Kavi Ramano : «Il a toujours affiché son indépendance»
Député du no 18 très présent sur le terrain, Kavi Ramano estime qu’à Quatre-Bornes, « la course n’est jamais courue d’avance ». Selon lui, l’électorat de la circonscription a toujours affiché son indépendance par rapport à la politique et aux leaders des partis. « Cet électorat n’a rien d’un extraterrestre », affirme le député. Kavi Ramano, qui dit connaître les revendications et les aspirations des votants de la circonscription pour une meilleure ville, se dit déçu par les arguments qu’il a entendus durant des campagnes.
Il est d’avis qu’il devrait y avoir des arguments beaucoup plus travaillés, afin de ne pas courir le risque de démobiliser l’électorat. « Les jeunes veulent surtout savoir quelle est la formule gagnante pour leurs quartiers. Ils veulent être reconnus à leur juste valeur. » Le député ajoute que les jeunes de la circonscription souhaitent que la méritocratie prime sur le marché du travail. Kavi Ramano dit constater qu’il y a un élan de sympathie à l’égard des partis progressistes. Selon lui, chaque candidat et chaque parti doit être reconnu à sa juste valeur.
Kadress Pillay : «Il est très averti»
Élu au no 18 en 1995, l’ancien ministre de l’Éducation Kadress Pillay affirme que l’électorat de cette circonscription est très averti. Sans compter le fait, dit-il, que le no 18 est un mélange entre l’urbain et le rural. « L’électorat du no 18 est représentatif de la population de Maurice. Les personnes de cette circonscription sont réfléchies. Elles ne voteront pas les yeux fermés. » Selon l’ex-ministre, la frange acquise aux partis politiques a considérablement diminué au fil du temps. D’autant plus qu’il y a un « awareness » politique de plus en plus prononcé à Quatre-Bornes, surtout parmi les jeunes. Raison pour laquelle Kadress Pillay est d’avis que les candidats doivent venir avec des messages plus sérieux et pas prononcer les mêmes discours qu’auparavant. Il estime que les votants de la circonscription no 18 ne se sont pas disposés à écarter les candidats indépendants au préalable.
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