New Mauritius Hotels Ltd : les anciens employés allèguent que le fonds de pension a été fermé

C’est le désaccord entre les anciens employés du groupe New Mauritius Hotels Ltd et la direction. Vendredi, l’association des anciens employés a manifesté devant le siège social de la compagnie. Au cœur de cette confrontation : le fonds de pension. Si les retraités crient à « l’injustice », la direction donne une toute autre version.

L’association des retraités de Beachcomber affirme que le fonds de pension a été « fermé ». En 2015, la compagnie a mis en place un «  Defined Contributions Scheme  » pour ses nouveaux employés. Marco Alphonse, porte-parole de l’association des employés, souligne qu’il s’agit d’une « ruse », car le fonds de pension a été fermé et que les pensionnés ont droit à une augmentation.

« Le comité de gestion de fonds continue bien évidement de gérer, avec tout le professionnalisme qui s’impose, le 'defined benefits scheme'  et de s’assurer qu’il soit en mesure d’honorer les retraites de tous ses membres, retraités et actifs (futurs retraités) », explique la direction de la compagnie dans une correspondance.

Selon le directeur de New Mauritius Hotels Ltd, Gilbert Espitalier-Noël, il n’y a aucune «  fermeture de fonds de pension  », comme alléguée. Il souligne que suite aux recommandations de l’actuaire du fonds, les montants payés aux pensionnés peuvent être augmentés de 0 à 3 % annuellement. Il ajoute qu’un actuaire indépendant effectue une évaluation des fonds tous les trois ans et soumet ses  recommandations au comité de gestion la dernière date de septembre 2015. Toutefois, en 2015, l’actuaire a constaté que le fonds était déficitaire et a fait deux recommandations dans le but d’assurer que le déficit soit comblé sur les années à venir : Premièrement, NMH doit augmenter sa contribution de 12 % à 16 %, alors que la contribution de l’employé reste fixée à 3 %. Deuxièmement, il faut qu’aucune augmentation ne soit octroyée sur les paiements aux pensionnés jusqu’à la nouvelle évaluation qui sera effectuée en septembre 2018.

Gilbert Espitalier-Noël fait aussi ressortir que le déficit théorique résulte d’un calcul actuariel très complexe qui fait des projections à très longs termes. « Il est la conséquence de la baisse significative des taux d’intérêts au cours de ces dernières années et de l’augmentation de la durée de vie des pensionnés. Ce déficit n’affecte en rien la capacité du fonds à pourvoir aux retraites actuelles et futures, les recettes annuelles du fonds étant bien supérieures aux montants des retraites payées chaque année. De plus, les investissements du fonds  montent à plus de Rs 3 milliards et continuent de grossir. » Il rappelle que la contribution de l’employeur a été augmentée à 16 % en 2016, sans que les pensions ne soient augmentées.