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À New Grove : son voisin élève des cabris en pleine zone résidentielle

Il avait construit sa maison dans un morcellement avec l’espoir d’y vivre en toute quiétude. À peine un an après y avoir emménagé, Ketan, un habitant de New-Grove, devait désenchanter. Aujourd’hui, son problème est résolu mais il veut faire part de son expérience pour éviter à d’autres de subir les mêmes nuisances.

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Peut-on élever des chèvres dans une zone résidentielle ? Non, évidemment. Ketan, un habitant de New-Grove, a pourtant dû batailler ferme depuis 2015 pour ramener son voisin à la raison. Ce dernier faisait de l’élevage caprin à moins de 15 mètres de sa maison.

« L’odeur dégagée par les chèvres et les déjections rendaient l’air irrespirable, surtout tôt le matin et dans la soirée », avance Ketan. Sans oublier le bêlement à longueur de journée et de nuit. Pour se débarrasser des déchets, dit-il, le voisin les brûlait quand il le voulait, dans la journée ou dans la soirée.

Tout cela représentait une nuisance pour Ketan et sa famille. « L’odeur et le bruit affectaient progressivement la santé de ma famille et la mienne. Nous n’avions aucun contrôle sur la situation, explique-t-il.  Un soir, vers minuit, les chèvres ont commencé à bêler, ce qui nous a empêchés de dormir, d’autant plus qu’elles étaient quasiment en face de nos fenêtres. Nous devions constamment garder les fenêtres fermées, alors que le matin et le soir, il faut les ouvrir pour avoir un peu d’air frais. »

Multiples démarches

Ketan a multiplié les démarches en écrivant au conseil de district de Grand-Port, au bureau de la santé de Rose-Belle, au ministère de la Santé et de la Qualité de la vie, au Bureau du Premier ministre, à la District Court de Grand-Port, à la police de l’Environnement et au ministère de l’Environnement. Dans un premier temps, seul le ministère de l’Environnement a réagi.

Ce ministère a souligné qu’il incombait à toutes les autorités concernées de prendre des actions, selon leur degré de responsabilité et selon les dispositions de l’Environment Protection Act 2002. Aujourd’hui, après des mois d’efforts et de patience, le problème du plaignant a été résolu grâce aussi à l’intervention du ministère de la Santé. Cela a été confirmé à Xplik Ou K par M. Rowatia.

Ce que dit la loi

Concernant le bêlement des chèvres, l’item « nuisance « est abordé dans l’Environment Guideline No 29 sous la Public Health Act - article 18. Les items « bruit, odeur, valeur esthétique et eyesore », ils sont mentionnés dans la Mauritius Environment Protection Act 2002, article 37, et dans le Building and Land Use Permit Guide, Planning Policy Guidance 2004 et autres directives/politiques liées à une zone résidentielle. Il est mentionné :

  1. Pour l’élevage d’animaux, une distance de 200 mètres doit être observée par rapport à une zone résidentielle ;
  2. Il faut respecter une distance minimum de 200 m des limites de peuplement et de l’utilisation sensible des terres ;
  3. Il faut être limité par des terres agricoles ;
  4. Ne causer aucune nuisance sous forme de bruit, obstruction, boue ou poussière ou toute autre nuisance au public et à l’environnement immédiat ;
  5. L’élevage ne doit pas causer de nuisance en termes d’odeur, moustiques, rôdeurs et autres pestes ;
  6. Le site doit être correctement aménagé pour rehausser la valeur esthétique et doit être correctement clôturé à la satisfaction des autorités locales.
 

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