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Négligence médicale : elle obtient une indemnisation de Rs 1,5 million après sept ans de bataille juridique

Elle a été admise à l’hôpital Jawaharlal Nehru de Rose-Belle après avoir été agressée à l’arme blanche.

Une mère de famille, poignardée lors d’une tentative de défense, se bat depuis des années pour obtenir justice. Entre négligence médicale et interventions ratées, elle a passé par bien des épreuves.

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Dans sa plainte, rédigée par l’avoué Roshan Rajroop, cette mère de famille relate son agression à l’arme blanche et les circonstances entourant cet incident qui a changé sa vie à jamais. Ce jour-là, soit le 7 novembre 2017, une dispute avait éclaté entre un jeune homme de 17 ans et sa fille alors âgée de 14 ans. Celle-ci avait porté plainte contre lui après qu’il l’ait mise enceinte à la suite d’une agression sexuelle. Quand la plaignante, une habitante de Rose-Belle de 45 ans, avait tenté de s’interposer, le jeune homme l’avait poignardé dans le dos avec un couteau. 

Interventions ratées 

Le même jour, la quadragénaire avait été admise en urgence à l’hôpital Jawaharlal Nehru de Rose-Belle. Après une radiographie, elle avait appris que le couteau s’était brisé et que la lame était restée logée dans sa cage thoracique. Elle avait été hospitalisée pendant 20 jours. « Malgré la présence de la lame dans ma cage thoracique, le personnel de l’hôpital n’avait pas tenté de l’enlever », précise-t-elle dans sa plainte. Selon elle, on lui avait seulement prescrit des médicaments et conseillé de faire des pansements au dispensaire local, alors que la lame était toujours dans son corps.

Le 27 juillet 2018, elle avait de nouveau été admise à l’hôpital Jawaharlal Nehru pour subir une intervention chirurgicale, mais celle-ci s’est révélée infructueuse. Le personnel de l’hôpital lui avait expliqué que la lame n’avait pas pu être retirée et lui avait conseillé de rentrer chez elle, tout en lui fixant un rendez-vous ultérieur. Le lendemain, elle souffrait toujours énormément. C’est alors que les médecins lui avaient affirmé que la lame ne devrait pas poser de problème et que la douleur pourrait être causée par autre chose.

Le 3 décembre 2018, elle avait subi une intervention chirurgicale à l’hôpital A.G. Jeetoo, à Port-Louis. Le médecin lui avait assuré que l’opération serait un succès. Pourtant, l’inverse s’était produit : la lame n’avait pas pu être enlevée. Elle avait alors été référée à l’hôpital Jawaharlal Nehru pour poursuivre son traitement.

Ce n’est que le 20 avril 2022 que la lame avait pu être retirée lors d’une intervention chirurgicale à l’hôpital Victoria de Candos, Quatre Bornes. Une opération intervenue après que la plaignante ait engagé une action juridique en octobre 2019 devant la Cour suprême. 

Elle affirme que cette situation lui a laissé des séquelles et qu’elle ne jouit toujours pas d’une bonne santé. Elle estime que le personnel médical de l’hôpital Jawaharlal Nehru a fait preuve de négligence. Depuis l’agression, la plaignante indique qu’elle est dans l’incapacité de travailler. Avant cela, elle était agente de sécurité et garde-malade. Elle est désormais la seule à subvenir aux besoins de ses trois enfants, âgés de 22, 14 et 13 ans, après s’être séparée de son époux. Elle précise également qu’elle peine à effectuer des efforts physiques en raison de son état de santé fragile.

Faute Lourde 

En octobre 2019, elle avait déposé une plainte devant la Cour suprême pour réclamer des dommages et intérêts d’un montant de Rs 10 millions auprès de l’État. La quadragénaire estime que le personnel du ministère de la Santé et du Bien-être a commis une « faute lourde », car la lame est restée logée dans sa cage thoracique pendant cinq ans avant qu’elle ne retrouve la guérison. Elle affirme n’avoir pas reçu les soins appropriés et justifie ainsi sa demande de Rs 10 millions en indemnités.

Le 4 mars 2020, devant la juge Aruna Devi Narain, Me Mohammad Azdine Surfraz, avocat de l’État, a proposé une indemnisation de Rs 1,5 million. Mes Tiroshinee Canoussamy Poullé et Ghanshyamdas Bhanji-Soni, les avocats de la plaignante, ont accepté cette offre. La juge a ensuite officialisé l’accord dans son jugement.

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