Des parents allèguent qu’une grosse négligence médicale est responsable du fait que leur fille reste clouée aujourd’hui sur son lit. Selon Sanjay, père de trois enfants de 20, 17 et 10 ans, sa benjamine, élève de Std V menait une vie normale avant qu’elle ne suive des traitements à l’hôpital du Nord.
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C’est le 29 mai 2017 que la vie de Sanjay, superviseur de 47 ans, bascule. « Ma fille faisait une forte fièvre. Nous l’avons transportée à l’hôpital SSRN de Pamplemousses. On ne l’a pas vraiment examinée et on lui a donné des antibiotiques et un sirop de paracétamol. Les jours suivants elle a souffert de fièvre. Je l’ai ramenée à l’hôpital, le médecin lui a prescrit des médicaments et lui a demandé de rentrer à la maison. J’ai insisté pour qu’il fasse un test sanguin à mon enfant, il a refusé », relate Premila, sa mère.
Selon elle, en juillet dernier, sa fille a été hospitalisée durant deux jours. « On lui a fait des injections, on lui a administré des sérums. À plusieurs reprises, le médecin est venu la voir. Il a estimé que les soins étaient OK. Il a ajouté que ma fille cherchait un prétexte pour ne pas aller à l’école. Il n’a même pas fait d’examens approfondis pour savoir quel était son problème. Un autre docteur disait que ma fille avait peut-être un problème familial. Il s’est adressé rudement à moi. Zot dir zanfan li korek, donn li yoplait », ajoute-t-elle.
Insatisfaite du traitement accordé à son enfant à l’hôpital SSRN, la mère décide de conduire sa fille à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, le 31 août, pour avoir un autre avis médical. La fille souffrait d’une forte fièvre et ne tenait pas sur ses jambes. « Elle a reçu des soins immédiats et elle a subi une prise de sang. On lui a aussi fait un examen au scanner (IRM) avant d’être placée aux soins intensifs. C’est là qu’on m’a dit qu’elle était atteinte d’une infection virale », indique-t-elle.
Premila est indignée. « Le médecin qui l’a vue a dit que l’infection de ma fille aurait dû être soignée depuis longtemps. En l’absence d’un traitement adéquat, ses nerfs ont été affectés », explique-t-elle.
L’enfant reste clouée sur son lit à la maison. Elle doit suivre une physiothérapie pour espérer retrouver l’usage de ses bras et de ses jambes. Le traitement devrait durer de longs mois. Les parents lancent un appel au public pour avoir un fauteuil roulant.
Les parents comptent porter plainte auprès du ministère de la Santé pour réclamer une enquête.
Interrogé par notre rédaction, un préposé du ministère a invité les parents à loger une plainte officielle afin qu’une enquête soit initiée.
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