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Négligence médicale alléguée : il perd sa libido et fait un procès à l’État

Le patient montre du doigt un médecin de l’hôpital Victoria, à Candos.

Il dit souffrir de dépression depuis qu’il a perdu l’usage de ses reins. Alors qu’il avait l’habitude de se rendre à la salle de sport trois fois par semaine, il ne peut désormais plus en pratiquer. Il cherche réparation devant la Cour suprême.

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Rs 25 070 000. C’est le montant des dommages qu’un Vacoassien âgé de 58 ans réclame à l’État, au ministère de la Santé et à un médecin de l’hôpital Victoria, Candos. Il allègue avoir été victime de négligence médicale après avoir perdu l’usage de ses reins. Il dit être contraint, depuis novembre 2020, de faire trois séances de dialyse par semaine. L’habitant de La Caverne No 1, qui déplore « une perte totale de libido », a saisi la Cour suprême. 

Dans sa plainte rédigée par l’avoué Kaviraj Bokhoree, le quinquagénaire indique qu’en mars 2015, un cancer de la prostate et des calculs rénaux bilatéraux lui ont été diagnostiqués à l’hôpital Victoria, Candos. En novembre de la même année, il a subi une radiothérapie. Puis, en mars 2016, à la clinique Bon Pasteur, il a subi une résection de la prostate. 

En raison de la formation persistante de calculs rénaux, on lui a inséré un stent urétéral dans le rein afin d’empêcher les calculs d’une certaine taille d’obstruer l’uretère. Ce dispositif doit être remplacé chaque trois mois. Le sien a été retiré en juin 2016 à la Clinique Mauricienne. 

D’autre part, le quinquagénaire affirme que de juin 2016 à octobre 2017, à l’hôpital Victoria, un médecin du département Surgical Outpatient a pratiqué sur lui plusieurs séances de « extracorporeal shock wave lithotripsy » (ESWL) en raison de la présence de pierres. Cette intervention consiste à envoyer des ondes de choc afin de cibler un calcul rénal pour le briser en petits morceaux. 

« L’ESWL doit être réalisée avec un stent urétéral déjà en place, afin que des morceaux de calculs fragmentés ne bloquent pas l’uretère », explique le plaignant. Or selon lui, le médecin de l’hôpital a pratiqué cette intervention sur lui en l’absence de stent urétéral. Ce qui fait qu’il aurait développé des complications par la suite, notamment des infections des petites voies urinaires. 

En août 2019, il a dû être hospitalisé à l’hôpital Victoria durant cinq jours pour une infection urinaire sévère. Il maintient que le médecin lui a fait subir une ESWL au rein droit sans qu’il y ait au préalable de stent urétéral placé. Des rapports médicaux indiqueront par la suite qu’il souffre d’une insuffisance complète du rein droit. 

Il est de nouveau admis à l’hôpital pour traiter son rein gauche. En proie à d’autres complications de santé, le patient dit s’être résigné à consulter un médecin du privé, le Dr Balbir Singh Verma. Ce dernier, dit-il, lui a « sauvé la vie » après deux interventions en septembre 2020 et décembre 2020.

Toutefois, « c’était trop tard pour sauver [son] rein gauche ». Il a dû dépenser Rs 1 million en frais de clinique privée et aussi Rs 70 000 mensuellement en médicaments. 

Jusqu’en juin 2020, fait savoir le quinquagénaire, il travaillait comme technicien textile et avait l’habitude de voyager principalement vers l’Afrique du Sud pour se perfectionner dans son domaine d’expertise qui est la sécurité textile. Mais depuis, il ne peut ni travailler ni voyager ni pratiquer de sport. Il est, en outre, devenu « dépendant des membres de sa famille et souffre de dépression sévère, de perte totale de libido, de mauvaise humeur, d’insomnie, d’irritabilité et de pensées pessimistes, pour lesquelles il ne peut suivre aucun traitement à long terme en raison de son insuffisance rénale ». D’où son recours à la Cour suprême.

 

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