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NEF : la nomination de Hans Margueritte éclabousse le conseil d’administration

Hans Margueritte ne répondait pas aux critères établis dans le rapport du PRB de 2018.

Certes, il a fini par démissionner. Mais la nomination controversée de Hans Margueritte comme CEO de la NEF continue de faire polémique. D’autant qu’il ne répondait pas aux critères prérequis par le PRB. Des explications sont réclamées.

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Le Chief Executive Officer (CEO) de la National Empowerment Foundation (NEF) doit détenir au moins une licence (University Degree) en gestion ou en sciences sociales. C’est ce qu’atteste un document émanant du rapport du Pay Research Bureau (PRB) de 2018, dont Le Défi Quotidien dispose d’une copie. Comment, dans ce cas, Hans Margueritte a-t-il pu se retrouver catapulté à la tête de la NEF s’il est dépourvu des qualifications requises ? Les employés de l’organisme sont unanimes : le conseil d’administration doit fournir des explications.

Selon le document issu du rapport du PRB de 2018, en sus d’une licence universitaire en gestion ou en sciences sociales, les candidats au poste de CEO de la NEF doivent avoir une dizaine d’années d’expérience « at senior management level » dans le domaine du social ou dans la gestion. Autre critère : les candidats possédant un « Post graduate diploma » sont les bienvenus. « A Post Graduate Diploma would be an advantage », précise le document.

Or, tel n’est pas le cas pour Hans Margueritte. Même si ce dernier possède une dizaine d’années d’expérience dans le domaine du social, il n’a toutefois étudié que jusqu’à la Form V (Grade 11). La question qui se pose désormais est de savoir comment Hans Margueritte a pu être nommé à la tête de la NEF alors qu’il ne possède pas les qualifications requises. 

De nombreuses voix, fait-on comprendre, s’élèvent pour exiger des explications de la part du conseil d’administration de l’organisme : « Il est essentiel que le conseil d’administration explique comment cette nomination a pu se produire, en dépit des exigences clairement définies. La crédibilité de la NEF est en jeu, et il est impératif de clarifier la situation pour restaurer la confiance en son leadership. »

Selon nos sources au sein de la NEF, il semble que le recrutement pour le poste de CEO n’aurait pas été annoncé publiquement. Le conseil d’administration de la NEF a été contacté en vue d’une déclaration officielle. L’on nous a fait comprendre que c’est le conseil d’administration qui approuve la nomination du CEO. « C’est bien le conseil d’administration qui entérine la nomination du CEO. ‘The board is the employer’ », précise-t-on.

Didier Moutou fortement pressenti pour le poste de CEO 

Selon nos recoupements d’information, Didier Moutou, enseignant du secondaire, serait sur le point de succéder à Hans Margueritte en tant que CEO de la NEF. Son nom circulait déjà comme potentiel titulaire au sein de l’organisme. 

Actuellement recteur du collège Bhujoharry, il est un ancien membre du Parti travailliste (PTr), dont il a démissionné en mai dernier. Il détient une maîtrise en communication et relations publiques, ainsi qu’un B.Ed avec une spécialisation en éducation physique. Entre 2015 et 2019, il a siégé au sein du conseil d’administration du Mauritius Institute of Education (MIE). Avec une expérience dans le domaine social de près de 23 ans, Didier Moutou a occupé le poste de président du Lions Club de Port-Louis en 2016 et 2017, en plus d’avoir présidé la fédération de basketball de 2008 à 2011. Il est âgé de 46 ans et il est père de deux enfants.
 

 

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