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Née avec une malformation aux mains et au pied droit : Abigaelle, 17 ans, privée  de sa pension d’invalidité

L’adolescente souffre également d’une malformation au pied. Il manque à Abigaelle Michou des phalanges aux deux mains.

• Le Board médical a évalué son handicap entre 40 et 59 %

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Alors que l’adolescente touchait une pension d’invalidité, celle-ci a subitement été coupée après cinq ans. Sa mère parle d’une injustice. « Ils estiment que ses doigts ont repoussé ? » s’insurge-t-elle.

Abigaelle, âgée de 17 ans, résidant à Résidence la Ferme, Bambous, n’est pas une adolescente comme les autres. Elle souffre d’une malformation congénitale aux mains et au pied droit. Sa vie déjà difficile a empiré après la suppression de sa pension d’invalidité. Sa mère lance un vibrant appel aux autorités concernées.

Les yeux remplis de larmes, Abigaelle, qui est issue d’une famille modeste, confie : « Quand je regarde les autres filles de mon âge profiter de la vie avec joie et bonheur en se mettant du vernis sur les ongles, je souhaite être comme elles. Toutefois, Dieu en a décidé autrement pour moi. Je n’ai pas choisi de naître avec un handicap. »

La jeune fille se dit toutefois redevable à sa mère, Ruth Michou. « Depuis mon enfance, elle fait preuve d’une grande patience et me soutient tout le temps. »

Ruth Michou, qui voue un amour inconditionnel à sa fille, nous raconte le jour de la naissance de cette dernière, le 13 août 2006, à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo. Quand le médecin lui a annoncé que sa fille était née avec des malformations à la main et au pied, et qu’elle ne serait jamais une enfant comme les autres, nécessitant une attention particulière, elle a été bouleversée. « J’ai beaucoup pleuré quand j’ai vu ma fille pour la première fois, mais cela n’a rien changé dans mon cœur. J’ai ressenti un amour maternel encore plus fort pour elle. Depuis sa naissance, je suis toujours là pour elle », explique-t-elle.

Abigaelle a grandi en surmontant d’énormes difficultés d’adaptation par rapport aux autres enfants. Elle a fréquenté la Ruth School Special Education Needs Society (SENS) de Rose-Hill, avant d’intégrer le Bambous SSS, où elle est en première année. Cela représente un défi considérable pour elle.

Au début, poursuit Ruth Michou, Abigaelle touchait une allocation sociale. Ensuite, pendant les cinq dernières années consécutives, elle recevait la pension d’invalidité, mais celle-ci a été suspendue en septembre 2022. Ruth Michou a fait plusieurs appels pour que le dossier de sa fille soit réexaminé, mais en vain. 

Le 22 septembre 2023, le ministère de l’Intégration de la sécurité sociale a adressé une lettre à Abigaelle, intitulée Refus de la demande de pension d’invalidité de base. Il est indiqué que le Medical Board a conclu qu’elle souffre d’un handicap compris entre 40 % et 59 %, ce qui la rend inéligible à une pension d’invalidité. Une situation qui indigne sa mère : « Ma fille est née avec un doigt en moins à la main gauche et deux doigts en moins à la main droite. Pendant cinq ans, elle a passé les examens médicaux, et ils ont toujours approuvé sa pension. Mais depuis 2022, ils estiment que ses doigts ont repoussé, ce qui est manifestement injuste. Il y a des personnes avec des conditions moins graves qui reçoivent une pension. Pourquoi ma fille est-elle privée de ce droit ? »

Ruth Michou a récemment accouché de jumeaux âgés d’un mois à peine. Elle sollicite de l’aide, car sa fille requiert sa pension pour couvrir ses dépenses. Elle lance un appel au ministre de la Sécurité sociale ainsi qu’au ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, pour qu’ils réexaminent le cas d’Abigaelle. Elle estime qu’il y a une injustice flagrante envers sa fille, qui mérite le soutien dont elle a été privée depuis trop longtemps.

 

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