En 2015, Nazima Peeroo s’est lancée dans la fabrication des ‘Eco Bags’ et aujourd’hui, elle exporte déjà vers La Réunion.
Le ministre Sunil Bholah a procédé à une visite de son atelier à Plaine-Verte, hier, 19 avril 2016.
C’est dans une petite pièce de sa maison à Plaine-Verte que Nazima Peeroo a aménagé son atelier. À l’intérieur, on y trouve deux machinistes, occupées à coudre des sacs à partir différentes matières telles que la toile, le jute et le papier, entre autres.
Nazima Peeroo a débuté dans le monde de l’entrepreneuriat à travers sa participation dans des sociétés de coopérative. « J’ai commencé à travailler sous le National Institute for Cooperative Entrepreneurship (NICE), où je dispense des cours aux femmes entrepreneurs », dit-elle.
Après avoir appris que le sac en plastique sera banni, Nazima Peeroo décide de se lancer dans la fabrication de sacs alternatifs. Par jour, 100 à 5 000 sacs ‘bio’ sont fabriqués, dépendant des commandes. « On souhaite augmenter la quantité mais il faut de la main-d’œuvre. C’est pourquoi, à travers le NICE, nous sommes en train d’offrir des cours gratuitement à celles qui souhaitent se lancer dans cette activité », dit-elle. Elle soutient que les femmes qui sont intéressées peuvent la contacter à travers le NICE et bénéficier de ces formations gratuitement.
Manque de matières premières
Les matières premières biodégradables, dit-elle, sont importées de l’Inde et de la Chine. « D’ailleurs, c’est le plus grand défi auquel on fait face. Il y a un manque de matières premières biodégradables sur le marché local et les prix sont extrêmement élevés », déplore-t-elle. Toutefois, dit-elle, dans deux semaines, elle met le cap sur l’Inde pour trouver d’autres matières premières à des prix plus bas. Depuis le début de l’année, Nazima Peeroo a commencé à exporter vers La Réunion. « Je fournis en moyenne quelque 1 000 sacs à un magasin à La Réunion chaque mois », indique notre interlocutrice. Les prix des sacs varient entre Rs 10 et Rs 75 l’unité. Parallèlement, elle fabrique des accessoires scolaires tels que plumier et porte de Sketch Pad, entre autres. Les prix de ces accessoires tournent autour de Rs 75 et Rs 100. Après La Réunion, Nazira Peeroo souhaite désormais explorer le marché africain. Le ministre des Affaires et de l’Entreprise, Sunil Bholah, soutient qu’à la suite de l’abolition de sacs en plastique depuis le début de l’année, son ministère a offert de nombreuses facilités aux entrepreneurs pour lancer leurs propres business dans la fabrication de sacs alternatifs. « Et parmi, on retrouve Madame Nazima Peeroo, qui a pris le défi et, aujourd’hui, je peux constater que c’est une ‘Success Story», dit-il.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !