«L’enquête sur Alvaro Sobrinho prendra des mois, voire des années. » Propos du directeur de l’Independent Commission against Corruption (Icac). Il participait à un atelier de travail sur le thème de l’efficacité des agences spécialisées dans le combat contre la corruption à l’hôtel Holiday Inn, Plaine-Magnien, le lundi 27 août.
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Un Memorandum of Understanding a été signé avec le service anticorruption de la Namibie. L’atelier de travail consistait en une séance de formation mise sur pied par l’Icac. La formation est dispensée par le secrétariat du Commonwealth et vise à parfaire la gestion des agences impliquées dans la lutte anticorruption dans la région. Cette coopération régionale regroupe huit pays.
Étaient présents : le Deputy Commissioner of Police (DCP) Mukhtardin Taujoo, le commissaire des prisons, Vinod Appadoo, Shekila Jhangeer du conseil d’administration de l’Icac, Chayan Ringadoo, CEO de la Gambling Regulatory Authority, Rajen Bablee de Transparency Mauritius, entre autres. Roger Korenteng du Commonwealth Secretariat a souligné l’importance de la collaboration entre les divers pays du Commonwealth dans la lutte contre la corruption. Répondant aux journalistes, Navin Beekarry a précisé que l’enquête sur Alvaro Sobrinho est « une enquête difficile à cause de nombreux facteurs, notamment la langue car Alvaro Sobrinho s’exprime en portugais », insiste-t-il.
Ce dernier a annoncé l’informatisation des projets au sein de l’Icac : « Cela permettra de renforcer les diverses équipes de la commission et faciliter les opérations ». Navin Beekarry a exprimé sa satisfaction quant à l’Inter Agency Cooperation qui inclut la police, la Mauritius Revenue Authority, entre autres. Commentant sa nomination à la tête de la Task Force sur la drogue, Navin Beekarry dit attendre une communication officielle du Bureau du Premier ministre suite à l’annonce faite à la presse le jeudi 16 août. Précisons toutefois que les enquêtes ont démarré depuis 2017.
Il a aussi répliqué à l’opposition parlementaire qui a critiqué sa nomination à la tête de la Task Force. « Je ne tiens pas compte des critiques des politiciens. J’ai une mission à accomplir. Les résultats seront connus bientôt. Dans certains cas, les investigations n’ont pas abouti en raison d’un manque de preuves », dit-il. Navin Beekarry a rappelé que l’Icac a saisi Rs 100 millions de biens, liés aux trafics de drogue, à partir d’une enquête initiée en octobre 2016. Il a déploré les critiques personnelles à son encontre. « Ma nomination suit le même mode employé dans de grands pays, tels que le Royaume-Uni. La Task Force est tout simplement un mécanisme de coordination des enquêtes après les recommandations faites dans le rapport Lam Shang Leen », a-t-il précisé.
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