Navin Beekarry, DG de la Financial Crimes Commission : «Il faudra du temps pour que la structure soit mise en place»

La Financial Crimes Commission (FCC) assimilera les fonctions des institutions que sont l’Independent Commission  against  Corruption (ICAC), l’Asset Recovery Investigation Division (ARID) et l’Integrity Reporting Services Agency (IRSA). Son directeur général affirme que sa mise en place progresse bien.  

La loi sur la Commission des crimes financiers (2023) a été promulguée le 29 mars 2024. Elle intègre trois institutions et elle abroge la loi sur la prévention de la corruption (2002), la loi sur le recouvrement des actifs (2011) et la loi sur la bonne gouvernance et les rapports d'intégrité (2015). 

Navin Beekarry, directeur général de la Financial Crimes Commission (FCC), fait comprendre qu’il faudra un peu de temps pour la mise en place de cette structure et réconcilier tous les trois systèmes. Il soutient que cette mise en place tient également compte de l’aspect de l’effectif. « Cela ne va pas se faire en deux jours, mais nous progressons assez rapidement. Un tableau de bord et un plan d’action ont été élaborés pour la mise en place de la nouvelle institution. Ce sera une question de fonction regroupant les enquêtes, les poursuites, le recouvrement des actifs, des richesses inexpliquées et des sujets qui ont été intégrés dans la loi. La provision de whistleblower est par exemple plus élargie », explique-t-il.

Navin Beekarry participait à la deuxième session de l’atelier ‘Digital Finance in Africa’, organisé par le Regional Centre of Excellence et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) au Méridien Hotel le 21 juin dernier. L’organisation de la FCC sera également question de la manière dont le secteur public et le privé pourront travailler ensemble dans la lutte contre les crimes financiers.      

Concernant les commentaires négatifs à son égard suivant sa nomination au poste de directeur général de la FCC, Navin Beekarry, souligne que les critiques font partie d’une conversation et il faut les accepter. Cependant, avance-t-il, si certaines critiques sont fausses, « nous allons les contredire. Nous allons continuer de travailler et avancer. Les critiques seront toujours là. It’s a fair game. Le travail de la presse est de voir de plus près ce qui se passe », a-t-il répondu à la presse.