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Naufrage à la Réunion : une panne de moteur du bateau Mao à l’origine de la dérive

Le bateau de pêche avait été signalé volé à Grand-Baie. Jean Stephen Ambalavani, Jerome Roger Agathe et Kamesh Bolaky.

C’est un véritable puzzle que les enquêteurs de la Criminal Investigation Division de Grand-Baie devront reconstituer après le naufrage du bateau de pêche « Mao » contre les côtes de la Réunion, le jeudi 30 mai. Trois suspects sont maintenus en cellule policière dans le sillage de cette enquête. Ils sont le skipper Kamlesh Bolaky, un maçon de 50 ans ; Jean Stephen Ambalavani, un mécanicien de 32 ans ; et Jérôme Roger Agathe, un soudeur de 38 ans. Ce trio est provisoirement accusé de vol devant le tribunal de Rivière-du-Rempart. L’escouade de l’inspecteur Dooshan Thakoor soupçonne le dénommé Jérôme Roger Agathe d’avoir volé cette embarcation qui appartient à son beau-père. 

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Selon l’interrogatoire de Kamlesh Bolaky et Jean Stephen Ambalavani, qui se sont retrouvés en difficulté en mer réunionnaise, ils ont effectué cette sortie en mer à la demande de Jérôme Roger Agathe, pour une partie de pêche. Une fois à Maurice, ils allaient remettre leurs prises à Jérôme Roger Agathe et, dépendant de la quantité de poissons ramenés, ils allaient être rémunérés. 

Mais le duo affirme qu’en haute mer, un des deux moteurs de 225 HP des marques Isuzu et Mitsubishi du bateau de pêche « Mao », est tombé en panne. Paniqués, ils ont préféré laisser leur embarcation être dirigée par les vagues et n’ont pas voulu prendre de risque pour retourner vers la terre ferme à Pointe-aux-Canonniers où ils avaient pris le départ. 

Lors d’un exercice, Kamlesh Bolaky et Jean Stephen Ambalavani ont positivement identifié Jérôme Roger Agathe comme étant celui qui leur avait remis ce bateau de pêche. Confronté à leurs aveux, Jérôme Roger Agathe a opté pour son droit au silence et a déclaré qu’il compte donner sa version des faits en présence de son avocat. Les enquêteurs veulent savoir dans quelles circonstances ce bateau de pêche a été volé.

C’est dans la soirée du mercredi 29 mai dernier que le propriétaire de l’embarcation, un ressortissant français, a déclaré que celle-ci, qui était amarrée dans le lagon de Grand-Baie, avait été volée entre le 19 et le 29 mai. Dans un premier temps, il portait ses soupçons sur un habitant de Trou-D’Eau-Douce à qui il avait remis les clés de ce bateau le 19 mai dernier pour des travaux d’entretien. Interrogé par la CID de Grand-Baie, ce dernier a rejeté toute implication dans ce cas de vol. Après son interrogatoire, il a été autorisé à rentrer chez lui.

Le jeudi 30 mai, le bateau « Mao » a été retrouvé échoué contre les rivages de Champ Borne à Saint-André, la Réunion, face à une mer démontée. La gendarmerie de l’île sœur a procédé à l’arrestation de ses deux occupants, Kamlesh Bolaky et Jean Stephen Ambalavani. Suspectant un transfert de drogue entre l’axe Réunion-Maurice, elle a réquisitionné le bateau. Lors d’une fouille minutieuse, aucune trace de stupéfiants n’a été découverte. Les deux suspects ont été expédiés à Maurice le lendemain. Ils ont été arrêtés à leur descente d’avion.

L’axe Réunion-Maurice est très surveillé par la brigade antidrogue mauricienne ainsi que la gendarmerie réunionnaise, car les trafiquants privilégient cette route pour ramener principalement du zamal (cannabis réunionnais) produit à l’île sœur en vue de ravitailler les divers points de vente de drogue à Maurice. En avril 2023, la gendarmerie de l’île de la Réunion avait saisi 100 kilos de cannabis réunionnais qui devaient être exportés par voie maritime vers Maurice.

Un second bateau volé

Un habitant de Péreybère a signalé à la police, le 30 mai dernier, le vol de son bateau équipé de deux moteurs. L’embarcation était amarrée dans le lagon, près du bungalow du propriétaire. Ce cas de vol est survenu entre 10 heures et 14 heures le 29 mai dernier. Le propriétaire chiffre cette perte à Rs 1,2 million. 

La garde-côte nationale a démarré des recherches pour retracer ce second bateau volé. Des patrouilles maritimes, aussi bien qu’aériennes, sont effectuées en haute mer. Il revient que l’hélicoptère de police avait pu repérer la vedette en haute mer, mais les officiers de la NCG n’avaient pu retracer le bateau en raison du mauvais temps.

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