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National Wage Consultative Council Bill: les débats se poursuivent sur le salaire minimal

Les débats sur le National Wage Consultative Council Bill se poursuivront mardi prochain au parlement. À ce jour, une dizaine sur la vingtaine d’orateurs se sont intervenus sur ce texte de loi. Pour Soodesh Callichurn, ministre du Travail, le National Wage Consultative Council (NWCC) Bill vient concrétiser une promesse électorale de l’Alliance Lepep. Il avance que le salaire minimal s’appliquera aux employés des secteurs public et privé. Le ministre du Travail avance que le salaire minimal s’appliquera aussi aux salariés qui ne sont pas couverts par le National Remuneration Board (NRB), ni le Pay Research Bureau (PRB). « They will soon be entitled to a decent floor wage », a affirmé Soodesh Callichurn. Pour le ministre,  l’introduction d’un salaire minimal est une décision politique prise par le gouvernement pour aborder les problèmes liés aux inégalités dans les salaires et à la pauvreté. « It is a major step in the furtherance of our economic transformation goal to make Mauritius a high-income country », a soutenu Soodesh Callichurn. Il avance que la montée de la misère et des inégalités salariales a poussé l’Organisation internationale du travail (OIT) et la Commission  européenne (CE) à promouvoir le travail décent et une politique salariale soutenue parmi leurs membres.

Révision salariale

Le ministre du Travail avance qu’à ce jour, 150 pays ont déjà adopté le salaire minimal. Parlant de Maurice, il attire l’attention que « there is at present no single wage system and there exists no common minimum wage for various occupational jobs across industries or sectors of the economy ». Soodesh Callichurn souligne que les employés  de ces secteurs dépendent essentiellement d’une intervention gouvernementale,  notamment à travers le NRB pour une révision salariale. Et d’ajouter  : « Although the NRB has undoubtedly served its purpose, but undeniably failed to provide the universal safety net, this bill is going to provide ».  Il a également expliqué que le PRB n’est pas habilité à introduire un salaire minimal, avant d’ajouter que les négociations collectives sont relativement lentes dans le secteur privé. Répliquant au ministre du Travail, le député  Veda Baloomoody a affirmé que le Mouvement militant mauricien (MMM) est certes en faveur de l’introduction d’un salaire minimal, mais regrette qu’il n’y ait pas eu suffisamment de concertation avec les syndicats. « It is a Bill which should come with consensus but unfortunately, the procedure used by the hon. Minister reminds me of the previous Government when they decided to institute the National Pay  Council. » Cela dit, Veda Baloomoody est d’accord avec le principe de l’introduction d’un salaire minimal, mais est contre les principes adoptés par le gouvernement. Le député du MMM trouve que le ministre du Travail dispose trop de pouvoirs.

Les autres intervenants

Eddy Boissézon: « Les entrepreneurs devront parier sur la qualité et l’innovation plutôt qu’une politique de bas salaire. » Fazila Jeewa-Daureeawoo: « Le salaire minimal va sans aucun doute améliorer les conditions de vie des salariés dans les secteurs public et privé. » Gowkaran Oree: « Les critiques contre ce projet de loi sont les fruits de la pure démagogie. » Toolsiraj Benydin: «  En tant qu’ancien syndicaliste, je suis honoré de prendre la parole sur un sujet d’une importance fondamentale pour les travailleurs. Aucune étude n’a prouvé que le salaire minimal ait été néfaste pour l’économie. » Salim  Abbas Mamode: « Le salaire minimal va motiver davantage les travailleurs à être plus productifs. » Dhananjay Ramful: « Il faut reconnaître que c’est Shakeel Mohamed, ancien ministre du Travail, qui est derrière le rapport Eyraud sur le salaire minimal. » Anil Gayan: « Au moins, des Mauriciens n’iront plus dormir le ventre vide. » Guy Lepoigneur: « Le salaire minimal sera une relance pour l’économie. » Alain Wong: « 30 % des employés du secteur privé ne bénéficient pas d’un salaire décent et de conditions de travail fixés par le National Remuneration Board. »

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Private notice question: SAJ lance un ultimatum à Londres

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Questions adressées au premier ministre

Jeux de hasard

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Drogue: 115 arrestations

La région Montagne-Blanche et Grande-Rivière-Sud-Est n’est pas épargnée par le fléau de la drogue. 209 cas ont été répertoriés ces deux dernières années et 115 personnes arrêtées. Les chiffres sont comme suit : 87 cas (2014),  87 cas (2015) et 35 cas début 2016. Ils ont été fournis par le Premier ministre sir Anerood Jugnauth, qui répondait à une question de Dharmendar Sesungkur, député du Mouvement socialiste mauricien (MSM) de la circonscription Montagne-Blanche / Grande-Rivière-Sud-Est (No 10).

Campagne de sensibilisation de la GRA

La Gambing Regulatory Authority (GRA) a préparé une feuille de route sur une campagne de sensibilisation pour protéger la population contre les jeux de hasard.  C’est ce qu’a affirmé le Premier ministre à une interpellation du député Dharmendar Sesungkur.  Il  a énuméré une série de mesures prises par son gouvernement pour décourager les jeux de hasard.

Sécurité oblige !

Pour des raisons de sécurité, le chef du gouvernement n’a pas donné le nombre d’officiers qui travaillent au Counter Terrorism Unit. Toutefois, il a affirmé qu’il y a un programme de formation continu et qu’à ce jour, quatre officiers ont suivi des entraînements à l’étranger.

Agences  de sécurité: vers une nouvelle législation

La Private Security Services Act de 2004 sera revue. C’est ce qu’a indiqué le Premier ministre alors qu’il répondait à une question du député Dharmendar Sesungkur. Cette nouvelle législation constitue une provision, notamment pour des institutions en vue d’assurer la formation des vigiles. Une limite d’âge sera aussi appliquée à ceux qui veulent embrasser une carrière dans la profession. Un meilleur contrôle sera exercé sur l’enregistrement des sociétés de sécurité. Il nous revient que 119 vigiles et 11 agences  de sécurité ont été sanctionnés sous la Private Security Services Act de 2004. Dans 21 cas, les accusés ont été jugés coupables, six autres ont été exonérés de tout blâme. Deux cas ont été rayés. Trois autres sont toujours devant la justice et l’enquête se poursuit dans 70 cas. Parallèlement, le  Directeur des poursuites publiques n’a pas donné suite à 15 cas et 10 autres ont été administrés après avis. Dans trois cas, les prévenus sont décédés. À ce jour, 6 433 personnes sont inscrites comme agents de sécurité à Maurice.  
 

Questions adressées aux ministres

Métro-léger: le projet revient sur le tapis

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Pas de négligence dans le cas Suzette Aza

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"17492","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-29717","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Suzette Aza"}}]] Anil Gayan, ministre de la Santé, s’est appuyé sur un rapport d’un comité d’enquête, mené par une équipe de médecins, pour rejeter une demande de Rajesh Bhagwan, député du MMM, pour l’institution d’une enquête indépendante présidée par un magistrat en vue de déterminer s’il y a eu négligence médicale à la suite du décès de Suzette Aza, le 25 avril dernier. Souffrant de cancer du sein, celle-ci s’est rendue à plusieurs occasions à l’hôpital pour des soins. Anil Gayan a affirmé que le comité d’enquête a conclu que « there is no evidence of medical negligence in the management of the case ».

National Empowerment Foundation vers une refonte complète

Prithviraj Roopun, ministre de l’Intégration sociale, est en faveur d’une complète réorganisation du National Empowerment Foundation (NEF). « There are too little officers in the fields and too many in the offices », a-t-il lancé à Sudesh Rughoobur,  député du MSM. Le ministre répondait à une question sur la lutte contre la misère.

Secteur informatique

La croissance dans le secteur informatique en 2016 tournerait autour de 7,2 %, a indiqué Etienne Sinatambou, ministre de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation (TCI). Il répondait à une question de Sudesh Rughoobur, député du MSM. La croissance de ces dernières années dans ce secteur sont  9,4 % (2011), 9,1 % (2012), 7,0 % (2013), 7,0 % (2014) et 7,1 % (2015).
 

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