National Productivity and Competitiveness Council : Deepak Balgobin en eaux troubles

Les jours de Deepak Balgobin à la tête du National Productivity and Competitiveness Council sont-ils comptés ? La situation du principal concerné est qualifiée de « délicate ». Certaines de ses « largesses » seraient peu appréciées.

Il ne fait plus l’unanimité. Deepak Balgobin, directeur exécutif du National Productivity and Competitiveness Council (NPCC) depuis décembre 2017, n’est plus en odeur de sainteté auprès du ministère des Services financiers et de la bonne gouvernance. Si certaines sources soutiennent qu’il est prématuré de dire que ses jours sont comptés, d’autres estiment néanmoins que le couperet ne saurait tomber.

Que lui reproche-t-on ? On rapporte que Deepak Balgobin, qui porte aussi la casquette de président du conseil d’administration de la Mauritius Housing Company (MHC), s’est permis certaines largesses depuis septembre dernier. Ce qui n’est pas du goût de certaines personnalités au ministère des Services financiers et de la bonne gouvernance.

Un voyage effectué en septembre fait l’objet d’une enquête pour déterminer si toutes les procédures ont été suivies. Une autre source ministérielle préfère temporiser. « C’est dans l’ordre des choses de veiller à ce que toutes les activités menées au sein d’un ministère se fassent dans les règles. N’allons pas vite en besogne », dit-elle.

Qu’en pense le principal concerné ? Joint au téléphone lundi, Deepak Balgobin a réfuté toute tension avec son ministère de tutelle. Et au sujet de son déplacement de septembre dernier ? « Ce n’était pas une mission », a-t-il répondu.

La situation de Deepak Balgobin est diversement commentée au ministère des Services financiers et de la bonne gouvernance. Sa présence lundi au ministère n’a pas manqué d’amplifier les rumeurs faisant état d’un départ imminent. Une source explique que le dossier Balgobin est traité avec grand soin, en raison de sa proximité avec le chef du gouvernement, Pravind Jugnauth, qui a fait ses éloges à plusieurs reprises et en public. « Il faut attendre d’avoir toutes les données nécessaires en main avant de trancher pour éviter tout risque inutile », témoigne cette source.