Le National Employment Bill a été voté, hier, à l’Assemblée nationale. Le ministre Soodesh Callichurn, a expliqué que cette loi répond aux enjeux liés à l’emploi. Deux députés de la majorité ont émis des critiques.
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Les députés Sudesh Rughoobur et Sangeet Fowdar n’ont pas fait dans la complaisance. Alors que les autres élus du gouvernement se sont contentés de faire les éloges du National Empowerment Bill et du ministre Soodesh Callichurn, les deux députés de la circonscription No 6 (Grand-Baie/Poudre d’Or), se sont fait remarquer par des commentaires qui, par moments, ressemblaient à de la critique. C’est Sangeet Fowdar, le député du Muvman liberater (ML), connu pour ses prises de positions controversées, qui a été le premier à se lancer. Il a notamment fait ressortir qu’un tel projet de loi n’aurait pas dû être présenté par le ministre du Travail mais par celui des Finances, Pravind Jugnauth, avec le soutien de la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun. « C’est le ministre des Finances qui définit la stratégie économique », a-t-il dit. Le député Fowdar n’a pas manqué de critiquer la responsabilité et la performance de plusieurs institutions qui tombent sous la tutelle du ministère de l’Éducation dans le secteur de l’emploi. Il a notamment lancé un appel pour que l’Université de Maurice soit rappelée à l’ordre. « Quelqu’un doit intervenir pour empêcher à l’Université de Maurice de dispenser des cours qui ne permettent pas aux étudiants de trouver du travail », a-t-il ajouté. Le Human Ressource Development Council (HRDC), créé en 2003, a aussi été pris pour cible. « Le HRDC n’a fait aucun rapport pour guider les étudiants et leurs parents dans le choix de leurs filières d’études », a-t-il fait ressortir.
Le colistier de Sangeet Fowdar, Sudesh Rughoobur, a, pour sa part, plaidé pour que plusieurs institutions telles que le HRDC, le Mauritius Institute Training Development, ou encore la Mauritius Qualification Authority soient gérés par un seul ministère. Il s’est aussi interrogé sur le problème d’accountability. « Qui doit être accountable pour le problème du mismatch. Le ministère de l’Education ou celui du Travail ? », s’est-il demandé.
D’autres députés, à savoir Veda Baloomoody, Reza Uteem et Ritesh Ramphul ont, quant à eux, émis de sérieuses réserves concernant le fonctionnement du National Employment Department. Ils ont à tour de rôle critiqué le manque de transparence autour de cette nouvelle agence. En résumant les débats, le ministre du Travail a fait part de son optimisme et se dit persuadé qu’une telle loi va révolutionner le marché du travail et répondre aux enjeux de ce secteur.
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